Glee: 2.18 Born This Way
Moi qui était prêt
à cracher tout mon venin sur cet épisode "Gagavènement", me voilà bien embêté. Il n'est pas trop mal. Shit alors... Bon heureusement, il n'est pas complètement bon. Ouf, je peux encore
en dire du mal. Vous en conviendrez donc tout d'abord, la série a bien roulé ses fidèles en annonçant un grand hommage à Lady Gaga alors que c'est un énièmé plaidoyer plein, souvent trop, de bons
sentiments pour la tolérance et l'acceptation de soi, qui leur a été servi. Remarquez, ça faisait un bout de temps que Glee n'avait pas ressorti ce bon vieux discours niaiseux à souhait.
Mais ils ont eu beau ajouter un peu d'humour à l'ensemble, notamment avec Santana, rien n'y a fait, ils n'ont pas pu s'empêcher de retomber dans la niaiserie avec cette histoire de chirurgie
nasale envisagée par Rachel ponctuée des interventions de Will toujours plus futiles et moralisatrices. Par ailleurs, l'intrigue n'a été l'occasion d'aucune véritable bonne prestation musicale.
Le duo avec Quinn a failli m'endormir, le solo de Finn ne l'a fait qu'inutilement se casser la voix et la reprise du fameux PornBorn this
way malgré sa choré sympathique, n'avait rien de transcendant. Je ne suis aussi que déception concernant le personnage de Rachel. Je regrette vraiment de plus en plus la diva mégalo, qui
elle au moins était drôle... aujourd'hui elle n'est plus qu'une pathétique tête à claques pleurnicharde. Une évolution qui ne lui est vraiment pas bénéfique.
Mais comme je vous l'ai dit, l'épisode n'est pas entièrement raté et il est maintenant temps d'en dire un peu de bien. Oui, oui, ça peut encore arriver. Et on remerciera donc tout d'abord Quinn
et Lauren pour m'en donner l'occasion. La course de la première pour devenir Prom Queen a ainsi considérablement gagné en piquant lorsque la seconde est venu y mettre son nez. Entre répliques
savoureuses, coups bas astucieux et révélations abracadabrantesques, j'ai définitivement retrouvé un peu du grain de folie des débuts avec cette intrigue. En prime, une jolie interprétation de la
part de Diana Agron et Ashley Fink. Leur duo était improbable mais il a parfaitement fonctionné.
L'autre personnage
à qui cette course à la couronne (en plastique) de la promo est tout aussi bénéfique, c'est Santana. Je crois même que c'est à l'heure actuelle l'un des personnages les mieux utilisés de la
série. Pour récupérer sa bien-aimée Brittanny, la célèbre bitch va ainsi être prête à tout pour gagner en popularité. Même à tenter un rapprochement avec Karofsky. Une association bien pensée,
les deux ayant le même problème de sexualité non assumée. Ce dont la maligne Santana va bien évidemment se servir pour forcer Karofsky à s'excuser pour son comportement envers Kurt. Et d'une
pierre deux coups, cela permet à Kurt de revenir à McKinley (même si on s'en serait bien passé finalement vu la cacophonie qu'il nous a servie) de façon relativement cohérente et à Santana de
prendre du galon auprès de ses camarades du Glee Club. Ah décidément trop forte cette Santane, que ferait-on sans elle?
Une question pour conclure: Emma serait-elle la bonne surprise de cette fin de saison? Je n'avais jamais accordé au personnage une grande attention mais il faut dire que récemment, à chacun de
ses passages, elle ne cesse de marquer des points. Après s'être illustrée dans la comédie dans l'étonnamment réussi Sexy, elle délivre cette fois une interprétation dramatique tout à
fait prenante. Et aussi mal que ça me fasse de le dire, Will l'a bien aidé, la poussant à admettre que ses TOC étaient un vrai problème. Mais bravo surtout à l'actrice, Jayma Mays pour être
parvenu à rendre le sujet si touchant.
En conclusion, pour un épisode dédié à Lady Gaga, ça aurait pu franchement être pire. En même temps, c'est à peine s'il rendait hommage à la
chanteuse rétro-pompeuse-moderne, donc ce n'est pas si étonnant. A part donc quelques débordements de niaiserie et erreurs de playlists, Glee s'en sort plutôt bien, parvenant enfin à
exploiter correctement quelques personnages.