Alors que les élections municipales s’approchent à grand pas, je ne sais pas quelle est en France la municipalité qui peut se targuer d’avoir diminué ses émissions de Gaz à Effet de Serre de 80% en 15 ans mais, en Grande Bretagne, l’équipe municipale de la ville de Woking peut mettre à son actif ce très beau résultat (-80% pour les bâtiments municipaux et - 20% sur l’ensemble de la ville).
Au début des années 90, le conseil municipal a souhaité s’engager dans la voie des énergies « alternatives » afin de réduire la facture énergétique. A l’époque, l’impact environnemental n’était peut être pas la priorité mais, au fil des ans, on peut se rendre compte que les choix économiques d’alors se sont bien mariés avec les enjeux écologiques.
D’un coté, ces « curieuses » associations (solaire + éolien) au dessus des réverbères. Cet ensemble a commencé à voir le jour en 2005. Chaque colonne est indépendante et a sa propre batterie. Une fois chargée, aussi bien grâce aux cellules solaires photovoltaïques qu’à la turbine éolienne, la batterie permet de fournir de l’électricité pendant 3 à 5 jours. Résultat : une économie de 130kg de CO²/an/colonne.
De l’autre, afin de chauffer des bâtiments publics mais aussi de nombreuses habitations (immeubles et maisons individuelles), la mairie s’est lancée dans un programme ambitieux de mise en place de mini-centrales de cogénération. Le système récupère l’énergie qui est normalement perdue dans la production d’électricité (au gaz), sous forme de chaleur, alimentant ainsi en partie le chauffage des bâtiments.
Et pour compléter l’approche globale énergétique de la ville, des panneaux solaires ont été installés sur de nombreux bâtiments (maison de retraite, piscine, centre de loisirs…) tout comme des cellules photovoltaiques (ci dessous, les cellules photovoltaiques permettent de produire de l’électricité et… de faire de l’ombre en plein été, dans un passage qui était habituellement surchauffé !!!)
Au final, une grande réussite pour cette ville d’environ 60.000 habitants, située à 40 kilomètres au Sud Ouest de Londres.
Alors, si c’est possible là-bas…pourquoi pas chez nous ?