Bien qu’ayant aimé leur précédent passage dans cette même salle fin 2008, j’hésitais un peu à aller revoir les Brightoniens.
Souvenir d’un bon concert un peu plombé par une ambiance glaciale et le peu de monde alors qu’ils bénéficiaient d’une certaine hype.
Un peu étonné d’ailleurs que le PAG prenne le risque de les reprogrammer après ce semi flop.
Ce ne sera pas le cas ce soir, le Poste est assez bien rempli et l’accueil nettement plus chaleureux.
Et pour ne rien gacher, le groupe est encore meilleur que la dernière fois, plus décontracté, décomplexé même.
Les guitares, synthés, batterie et basse se complètent pour ne faire qu’un combo plus groovy qu’il en a l’air.
Et ce dès le morceau d’ouverture, « Cat got your tongue », un de mes préférés du récent album « Ventriloquizzing ».
Album plus long en bouche dont on se rendra davantage compte sur scène de l’efficacité des mélodies à tiroir que sont « Minestrone », « Taiwanese Boots », ou « Pills » qui font onduler bien comme il faut les premiers rangs majoritairement féminins.
Sans oublier les deux singles, « Yo Yo » et « Sixteen Shades Of Black & Blue« , dont le dernier couplet est chanté dans un Français radio friendly amusant.
Le chuchotteur en chef David Best ne s’en sort pas trop mal dans l’exercice Assimil mais reste toujours aussi avare d’interaction avec le public.
Timidité ou concentration extrême, sans doute un peu des deux mais il sera discret du début à la fin, avec juste quelques remerciements à la fin.
Et paraitra surpris de l’engouement du public, au point de rajouter un rappel pas prévu sur leur setlist, avec entre autre le tube « In one ear and out the other » qu’ils ne jouent plus depuis longtemps parait-il.
Avant cela on aura pu se déhancher sur les classiques des précédents disques.
« Uh » tout en basse rebondie, les lancinants « Knickerbocker », « Ankle Injuries » et « Collarbone ».
Les visuels qui accompagnent certains de ces titres sont très réussis, celui de « Cassette Single » apporte une légère touche de nostalgie des walkman auto reverse.
Encore une fois épaté par le long et hypnotique « Electro Karaoké » joué avant le rappel bonus, bel hommage aux envolées krautrock des groupes Allemands des 70′s dont ils s’inspirent largement avec un certain talent.
Ce concert en tout points réussi est une nouvelle fois la preuve.