genre: horreur, gore, trash (interdit aux - 18 ans)
année: 1980
durée: 1h40
l'histoire: Quatre jeunes reporters sont partis en Amazonie afin de tourner un documentaire sur les cannibales. On ne les a jamais revus. Le Professeur Monroe décide de monter une expédition afin de les retrouver. Une fois arrivé sur place, il parvient à sa faire accepter par la plus dangereuse des tribus cannibales, le peuple des Arbres.
la critique d'Alice In Oliver:
Attention, film trash, gore, extrême et scandale ! J'ai nommé Cannibal Holocaust, réalisé par un certain Ruggero Deodato en 1980.
Dans son genre, Cannibal Holocaust reste une référence en la matière. En même temps, le film de Deodato sera entouré des rumeurs les plus sordides, certaines étant bien réelles. En vérité, il s'agit d'un documenteur, Ruggero Deodato jouant largement la carte du snuff movie voire du torture porn.
Pour cela, rien de plus simple: il s'agit de faire croire que le documentaire présenté est bien réel. De ce fait, le film se divise en deux parties très distinctes.
Dans la première, un scientifique, le Professeur Monroe, apprend la disparition mystérieuse de journalistes, partis en Amazonie dans des contrées cannibales. Monroe organise une véritable expédition afin de les retrouver.
Mais le périple sera des plus difficiles, la jungle étant un univers dangereux et hostile. Monroe finit par rencontrer une peuplade cannibale, et parvient à se faire accepter de la tribu. Il découvre alors la vidéo tournée par les reporters, seule preuve que nos journalistes sont bien passés par ici.
De retour chez lui, Monroe et plusieurs spécialistes visionnent la cassette. Bienvenue en enfer ! Débute alors la seconde partie de Cannibal Holocaust.
A partir de là, pour les âmes sensibles, prière de s'abstenir et d'aller faire un petit tour... La vidéo retrace le long périple des journalistes disparus, de leur aventure dans la jungle à leur rencontre avec les anthropophages, leur expédition se terminant dans la boucherie (et le mot est faible !).
Désolé, je n'en dirai pas davantage sur le film...
Toujours est-il que Ruggero Deodato signe une oeuvre trash, violente et polémique, le but étant de dénoncer les dérives du journalisme, les pouvoirs des médias, ainsi qu'un colonialisme qui s'exprime ici par le mépris de quelques reporters, prêts à tout pour faire du sensationnel.
Et le film va très loin dans l'horreur. Cela commence par une tortue dépecée, puis des crânes de singes décapités, ensuite par le viol d'une jeune cannibale, et enfin, par un village brûlé. Et encore, je ne cite que quelques exemples au hasard.
Pourtant, malgré des thématiques intéressantes, Cannibal Holocaust reste un film voyeuriste, le spectateur étant invité ici à assister à une véritable boucherie.
Ensuite, certains procédés utilisés visent avant tout à choquer, plutôt qu'à dénoncer. A ce sujet, sachez que les morts des animaux sont bien réelles.
Il n'y a aucun trucage. C'est ce même procédé qui rendra cette oeuvre si réaliste, justifiant totalement sa réputation de film trash. D'ailleurs, Deodato sera même accusé d'avoir assassiné ses propres acteurs.
Il sera amené à se justifier au tribunal sur plusieurs séquences tournées, notamment celle où l'on voit une jeune femme empâlée (photo ci-dessus).
Après, malgré les diverses polémiques, Cannibal Holocaust reste un film à découvrir, mais à réserver à un public extrêmement averti.
Soit on aime, soit on déteste.
Note: ?