Je l’avoue : mes premiers contacts avec Melissmell n’ont pas débouché sur un coup de foudre. Cette voix rauque flirtant parfois avec un cri ravageur choquait mon oreille habituée à des chants susurrés. Mais une amie a insisté et m’a envoyé trois titres plus doux en me disant « Écoute, s’il pleut… ».
Il a plu, alors j’ai fini par écouter. Difficile au bout du compte de ne pas résister à tant de conviction, d’énergie, de poésie, de rupture. J’ai fini par ne plus résister à ces cris du cœur qui hurlent de résister, ni à des mots murmurés qui distillent une tendresse à découvrir.
Il n’y a pas de miracle : j’ai encore quelques difficultés avec des chansons qui me paraissent trop hargneuses, où l’émotion laisse la place à une révolte non contrôlée. Peut-être cependant a-t-elle raison, Melissmell : on ne peut pas s’attendrir de tout et il est indispensable de nous le rappeler.
L’émotion et la tendresse, voire même la légèreté, sont pourtant bien présentes dans ces chants de vérité. Très bien soutenus par une orchestration collant à leur interprétation, ils nous font découvrir un univers unique, lucide et sans compromis.
Aux armes fait partie de ces morceaux qui m’ont bloqué au départ, mais qui méritent de se laisser réécouter. Viens est une des chansons tendres qui m’ont permis d’aller plus loin. Je me souviens permet de découvrir l’authenticité tendre, cruelle et lancinante de Melissmell. Sobre la muerte offre toute sa fougue, sa révolte, son énergie. Il y en a d’autres… à découvrir d’urgence (si vous ne connaissez pas encore).