Cette rubrique suit l’actualité éditoriale et présente les derniers ouvrages reçus par Poezibao. Il ne s’agit pas de fiches de lecture ou de notes critiques et les présentations font souvent appel aux informations fournies par les éditeurs. Une présentation détaillée des livres est accessible en cliquant sur "lire la suite...."
Emmanuel Hocquard, Les Coquelicots, cipM
Liliane Giraudon, L’Omelette rouge, P.O.L.
Esther Tellermann, Contre l’épisode, Flammarion
Jean-Charles Depaule, Sur place, cipM
François Maubré, Montagne de printemps plaies de briques, Aspect
Ali Podrimja, Flaka e Vjedhur, La flamme volée, L’Arbre à paroles
Feuilles d’herbe, 1855, Jean-Paul Rocher, éditeur
et les revues
CCP, n° 21 (Dossier Bernard Noël)
Europe n° 985
La Passe, n° 12
Thauma, n° 8
et aussi
Jean-François Chevrier, Walker Evans dans le temps et dans l’histoire, L’Arachnéen
Notices détaillées de ces livres et revues en cliquant sur « lire la suite... »
Emmanuel Hocquard
Les Coquelicots
Une grammaire de Tanger III
coll. « Le refuge en Méditerranée », centre international de poésie de Marseille (cipM), 2011
10 €
La collection : Comme la collection Le Refuge rassemble des textes accueillis en résidence à Marseille, rue de Refuge, la collection Le Refuge en rassemblera les textes confiés par les poètes en résidence dans une ville étrangère d’un pays des bords de la Méditerranée.
Ces nouveaux programmes de résidence ont été mis en place afin de compléter et accompagner le travail d’aide à la création et à la diffusion déjà entamé avec les résidences de poètes français et étranger à Marseille, ainsi qu’avec les ateliers de traduction IMPORT / EXPORT.
Ces résidences se sont d’abord mises en place de manière emblématique avec le Maroc et plus particulièrement avec la ville de Tanger et son institut français Tanger Tétouan.
Le livre : c’est le troisième tome d’Une grammaire de Tanger. Emmanuel Hocquard a été accueilli en résidence à Tanger durant trois mois de l’année 2006.
voir un extrait sur le site du cipM
Liliane Giraudon
L’Omelette rouge
P.O.L. 2011
12 €
Écrit en bordure de la Méditerranée, L’Omelette rouge est un objet vocal à lire aussi avec les yeux.
C'est un livre de colère et de violence qu'a écrit là Liliane Giraudon. Colère envers l'art et la poésie qui ne sauvent de rien, et surtout pas de la violence faite aux femmes et aux hommes. Alors elle parcourt cet art et cette poésie, à grandes enjambées nerveuses, elle les malmène et interroge leurs œuvres, leur exemple, leur souvenir. Personnages par ordre d'apparition : Sarah Bernhardt (1844-1923), Gherasim Luca (1913-1994), Alexandre Blok (1880-1921), Charlotte-Élisabeth de Bavière (1652-1722), John Maynard Keynes (1883-1946), Richard Wagner (1813-1883), Louise Bourgeois (1911-2010), Christine Lavant (1915-1973), Jeanne d’Arc (1412-1431), Ingeborg Bachmann (1926-1973), Arnold Schoenberg (1874-1951), Jean-Marie Straub (8 janvier 1933-), Danièle Huillet (1936-2006), Karl Marx (1818-1883), Friedrich Engels (1820-1895), Lénine (1870-1924), Vélimir Khlebnikov (1885-1922), Alexeï Kroutchonykh (1886-1968), Daniil Harms (1904-1942), Eva Hesse (1936-1970) Cy Twombly (25 avril 1928-) Grace Hartigan (1922-2008), Frank O’Hara (1926-1966), Hannah Höch (1889-1978), Hans Arp (1886-1966), Til Brugman (1888-1958), Hélène Bessette (1918-2000), Jackson Pollock (1912-1956), Razine (1630-1671), Emily Dickinson (1830-1886), Josée Lapeyrère (1944-2007), Erich von Stroheim (1885-1957), Alexandre Pouchkine (1799-1837), Saint Paul de Tarse (15-67)
Esther Tellermann
contre l’épisode
Flammarion, 2011
19 €
Sans marquer à proprement parler une rupture par rapport à ses livres antérieurs, Contre l’épisode témoigne d’une inflexion nouvelle dans l’œuvre d’Esther Tellermann, dont on a pu dire qu’elle déroulait « un récit énigmatique, celui, peut-être, d’une origine, dont chaque séquence déterrerait une tablette invisible ou enfouie ». C’est dans la section centrale, qui donne d’ailleurs son titre au livre, que se perçoivent essentiellement les échos de ce drame caché dont la voix toujours souveraine, mais ici plus rauque, plus heurtée, semble répercuter de strophe en strophe l’effroi initial. La séquence d’ouverture : Voix à rayures, inscrit cette scène indicible dans la nuit de l’Europe, de sinistre mémoire, où nulle « ombre n’a su / séparer l’ombre ». La dernière section Inquiétude fixe renoue le dialogue avec les paysages immobiles et les figures ancestrales qui nourrissent depuis toujours la poésie d’Esther Tellermann : au confluer de l’Histoire et du mythe, de la louange et du deuil, du sacrifice et du chant. (Prière d’insérer)
Jean-Charles Depaule
Sur place
coll. « Le refuge en Méditerranée », centre international de poésie de Marseille (cipM), 2011
12 €
La collection : Comme la collection Le Refuge rassemble des textes accueillis en résidence à Marseille, rue de Refuge, la collection Le Refuge en rassemblera les textes confiés par les poètes en résidence dans une ville étrangère d’un pays des bords de la Méditerranée.
Ces nouveaux programmes de résidence ont été mis en place afin de compléter et accompagner le travail d’aide à la création et à la diffusion déjà entamé avec les résidences de poètes français et étranger à Marseille, ainsi qu’avec les ateliers de traduction IMPORT / EXPORT.
Ces résidences se sont d’abord mises en place de manière emblématique avec le Maroc et plus particulièrement avec la ville de Tanger et son institut français Tanger Tétouan.
Le livre : Jean-Charles Depaule a été accueilli en résidence au centre culturel français de Saïda (Liban) avec l'aide de la Mission culturelle française et de la Fondation Hariri lors de l'année 2010.
Lire un extrait sur le site du cipM
François Maubré
Montagne de printemps plaies de brique
Éditions Aspect
10 €
François Maubré est né en 1936. Vosgien des bords de la Vologne, professeur de collège, il a participé dès ses débuts à la grande aventure du club Yvan Goll de Saint-Dié-des-Vosges d’abord dans la revue Fanal où paraissent quelques-uns de ses poèmes, puis dans les spectacles de poésie. (Quatrième de couverture)
Ali Podrimja
Flaka e Vjedhur, La flamme volée
traduction Vasil Çapeqi, adaptation Francis Chenot
L’Arbre à paroles
10 €
Le poète albanais Ali Podrimja est né en 1942 à Gjakove, Kosovo, ville de grande tradition culturelle et artistique, aux confins du Kosovo et de l'Albanie. La modernité même d'Ali Podrimja se nourrit, entre autres sources, de l'héritage populaire : son goût de la parole imagée et de la forme oraculaire n'est pas étranger, en effet, à la tradition ancestrale. De recueil en recueil (quelque douze publiés à ce jour), Ali Podrimja s'est affirmé comme une des figures de proue de la poésie albanaise contemporaine. En France,Défaut de verbe, édition bilingue, a été publié chez Cheyne éditeur en 2001.
Feuilles d’herbe
1855
Une traduction française
Jean-Paul Rocher, éditeur, 2011
ndlr : particularité de ce livre, le nom de l’auteur* est totalement absent de la couverture mais aussi de toutes les pages initiales
« Livre à faucher. En 1855 se publie – dans un pays qui ne sait pas tout à fait encore lequel il veut devenir – un volume sans origine : dépourvu de nom d'auteur (sans être pour autant anonyme) ; dépourvu de programme de lecture (pamphlet, épopée, programme, essai, fabrique d'un « pré » ?) ; dépourvu même d'une langue et d'une rhétorique stables tant il en fauche et en fane et en vanne, il déroule un texte hybride, balancé en deux parties : l'une, évidemment composée en prose, halète en massifs de paragraphes serrés ; l'autre, qui n'est pas en prose, bourgeonne par touffes incalculables, tantôt s'érigeant sur deux lignes grêles, tantôt ondulant au fil d'une succession de pages selon une forme ni vers ni versets, mais participant presque moqueusement des deux, jusqu'à se déployer parfois, au gré de la tentation foisonnante de l'herbier halluciné, en catalogue moins exhaustif que suggestif de l'ampleur de sa tâche ; le tout frappé au coin d'une extraordinaire capacité à instituer précisément son insouci d'une origine autre que celle qu'il sème de soi, et étalé en outre, avec une luxuriante insistance, sous le titre incompréhensible et néanmoins délicieux (ainsi en va-t-il souvent de la précipitation du poème) de « Feuilles d'Herbe ».
C'est la seconde partie de cet ouvrage fou, affolé, buissonnier, qui est ici traduite pour l'éventuel plaisir et l'adhésion éventuelle de son lecteur – auquel il est demandé d'en devenir, autant que le moissonneur d'un temps comme il sied, plus encore l'indéfinie fenaison : dans son pays seul entend en effet, de toujours et à jamais, croître en brassées sans cesse renouvelées
Le texte suivi pour la traduction de Gilles Mourier (y compris la ponctuation, les intertitres et les filets), est celui de la première version de Leaves of Grass daté de 1855 telle que l’a publiée en fac-similé the Eakins Press Foundation de New York en 1966 et que cette édition s’efforce de restituer aussi fidèlement que possible
*Walt Whitman
revue Cahier Critique de Poésie,(CCP)
Numéro 21, dossier Bernard Noël
15 €
Au sommaire de ce nouveau numéro, un fort dossier consacré à Bernard Noël, avec notamment un entretien entre le poète et Jean Daive et des contributions de Jean-Luc Bayard, Jan Voss, Siegfried Plümper-Hüttenbrink, Arthur Hubschmid, Jean-François Bory, Emmanuel Laugier, Anne Malaprade, Emmanuel Ponsart et un texte de Bernard Noël « pour montrer l’écriture ». Le numéro comprend bien sûr l’habituelle et très exhaustive recension des parutions de poésie des mois derniers.
Revue Europe
N 985, Mai 2011
« Regards sur l’utopie »
20 €
Études et textes notamment de Jacques Berchtold, Bronislaw Baczko, Emmanuèle Baumgartner, Frank Lestringant, Claire Pierrot-More, Franco Venturi, Yves Citton, Laurent Loty, Raymond Trousson, Jean-Michel Racault, Franck Fischbach, Jean-Baptiste Para, Thierry Labica, Jean-Paul Sermain, Anna Saignes, Martin Rueff, Thierry Hoquet, Martial Poirson, Michel Porret, Miguel Abensour
Cahier de création : Dylan Thomas, Yesenia Gasparian-Hagopian, Nariné Avétian, Arpi Voskanian,
Nouné Lévonian, Jean-Marie Paisse, Pierre Lecœur, Alexandru Ecovoiu.
Sommaire complet de la revue – présentation du thème
NDLR : la revue dispose d’un site exemplaire avec présentation du nouveau numéro, son thème, ses contributeurs, son sommaire, etc.
Revue La Passe
Une revue des langues poétiques
Crises d’identité
8 €
Au sommaire de ce numéro notamment Gertrude Vidal, Billie Holliday, Tadeusz Kantor, Myrto Gondicas, Philippe Longchamp.
Présentation de la revue
Revue Thauma
Revue de philosophie et de poésie
Sels
20 €
Au sommaire de ce numéro axé sur le thème « Sels », notamment Anna Akhmatova, Ilse Aichinger, Gabrielle Althen, Eric Arendt, Pierre Dhainaut, Marie-Claire Bancquart, Christine Lavant, Ku Sang, Piero Bigongiari, Leonardo Sinisgalli, Paul Celan, Nelly Sachs, Pierre-Jean Jouve, Angèle Paoli, Isabelle Raviolo, Marina Tsvetaïeva, Béatrice Douvre, etc.
Jean-François Chevrier
Walker Evans dans le temps et dans l’histoire
Éditions l’Arachnéen, 2010
25 €
En cinq textes, dont deux inédits, Jean-François Chevrier propose une nouvelle approche de l’œuvre de Walker Evans (1903-1975). Le premier est une étude image par image d’American Photographs, le livre d’Evans paru en 1938 à l’occasion de sa première rétrospective au Museum of Modern art. Le texte suivant commente un reportage réalisé par Evans sur le parti communiste américain pour le magazine Fortune en 1934. L’auteur analyse ensuite le faux vrai dialogue entre Evans et Henri Cartier-Bresson autour de leurs images d’Amérique, puis la réception de l’œuvre d’Evans par les artistes américains des années 1960, et ses échos dans les travaux photographiques de Dan Graham. Dans le dernier texte, il met en relation Many Are Called (1966), le livre constitué de portraits anonymes pris dans le métro new-yorkais à la fin des années 1930, et les portraits dramatiques, « anti-pop », d’Andy Warhol.