Contrairement à Chevron que nous analysions la semaine dernière, Praxair offre un rendement modeste mais qui affiche une belle croissance. Le Yield à long terme se monte ainsi à un maigre 2.02%, mais il affiche par contre un taux de croissance à moyen terme de 13.89%, ce qui est tout à fait honorable. La société a par ailleurs augmenté son dividende durant 18 années consécutives.
Le ratio de distribution de 48.18% assure le paiement et la croissance du dividende dans le futur, même en cas de passage difficile. Par ailleurs la volatilité du titre, avec 12.73%, se situe nettement en dessous de celle du marché.
Depuis 1992, Praxair a nettement battu le marché (+1’250%). Il faut souligner l’excellente performance du titre durant la « décennie perdue » 2000-2010. Il a survolé les débats durant l’éclatement de la bulle Internet, a souffert lourdement de la crise des subprimes, mais a rattrapé ses pertes très rapidement pour dépasser ses plus hauts en 2011. Cette bonne performance s’est faite au détriment du ratio cours/bénéfices depuis deux ans. Celui-ci est d’ailleurs assez élevé, à 27.7, mais il reste cependant en dessous de celui de la branche (40.6). Ce P/E Ratio significatif est d’ailleurs cohérent avec le rendement modeste du titre.
Praxair représente donc un titre intéressant à plusieurs égards. Cependant sa valorisation actuelle, autant du point de vue des dividendes que des bénéfices ne nous permettent pas de la considérer comme une opportunité d’achat. C’est par contre une valeur qu’il s’agit bien entendu de conserver si on la possède déjà en portefeuille.