Titre : Enterrez-moi sous le carrelage
Edition : 10/18 éditions. Avril 2010 (266pages)
Quatrième de couverture : « interdiction de suer, de quitter son collant, d’avaler tout rond ! Bienvenu dans le monde de Sacha, neuf ans, élevé par sa grand-mère moscovite. Mélange explosif de folie douce et d’amour écrasant, cette redoutable gorgone veille sur son petit-fils, tout en le couvrant d’injures et en le gavant de médicaments. Au tableau familial, un grand-père prié de ne pas contredire et une mère déclarée persona non grata ! Sacha n’a guère d’autres choix que d’attendre et d’obéir. Imaginant d’improbables vengeances, il guette l’instant où le rêve basculera dans la réalité. Un grand roman de l’absurde aux accents gogoliens. »
La présente histoire nous plonge dans le quotidien bien morne d’un petit garçon presque tout le temps malade, et qui vit et subit les affres d’une grand-mère tyrannique. Tyrannique est bien le mot adéquat, bien que je n’aie pas le souvenir de l’avoir rencontré une seule fois pendant ma lecture. Cette grand-mère impose à ce pauvre Sacha peur, terreur, amour et chantage affectif, souffrant de délires paranoïaques, elle essaie, bon gré mal gré, de l’y entrainer avec elle. Cette mamie est malade, et impose sa tyrannie hégémonique à tout le monde. Il ne fait pas bon du tout se trouver sur son chemin.
Le livre est super bien écrit, raconte sans tomber dans la lassitude des évènements quotidiens, récurrents, pour expliquer le fonctionnement de cette relation pathologique qu’impose le personnage de la mamie à tout son entourage, à laquelle aucun courage ne suffit pour l’affronter, à part celui de couper définitivement les ponts.
Le personnage de l’enfant, le narrateur en l’occurrence, m’a inspiré beaucoup de sympathie au début, puis au fur et à mesure de l’avancement de l’histoire, de l’effroi puis de la pitié. Et ça m’a beaucoup dérangé. Amusé au début, j’ai été assez mal à l’aise vers la fin, pour finalement être délivré. Délivré non du livre, mais pour le devenir du petit garçon. Je crois, que dans ce cas présent (et uniquement) , qui est extrême (il faut le dire), la fin de cette histoire, peut être considérée comme une happy end.
Je remercie énormément Cathy pour cette découverte.
Né à Moscou en 1969, Pavel Sanaïev est l’un des réalisateurs et des scénaristes les plus prometteurs de la nouvelle génération de cinéastes russes. En 2002, il écrit le scénario de son premier long métrage, The Last Week-End, thriller mettant en scène une jeunesse moscovite privilégiée. Enterrez-moi sous le carrelage, véritable succès en Russie, a fait de lui l’un des. auteurs. phares de la nouvelle littérature russe.
Lecture rentrant dans le cadre du Challenge Tour du monde, organisé par Livresque