Lettre du Consulat du Burkina Faso de Nice - avril 2011

Publié le 30 avril 2011 par Podcastjournal @Podcast_Journal
PLAN DU SITE Recherche par tags (mots-clés) Recherche d'évènements (agenda) Qui aurait pu prédire que quelques mois plus tard, cette belle image d’unité nationale allait pâtir d’évènements aussi soudains que sporadiques. Il est vrai que la Tunisie ne s’était pas encore embrasée, entrainant dans son sillage des pays comme Égypte, la Lybie et dans une moindre mesure d’autres pays arabes. Toutefois « comparaison n’est pas raison » et là s’arrête le parallèle que d’aucuns seraient tentés de faire entre les révolutions arabes et les poussées de fièvre désordonnées qui ont vu le jour au Burkina.
En effet, les États arabes précités étaient incontestablement des États autoritaires dans lesquels les dirigeants avaient tendance à confondre les finances de l’État avec celles de leurs proches. Les "grandes puissances" ont fermé les yeux pendant des années sur ces dérives estimant que ces leaders constituaient le meilleur rempart contre l’ islam radical. Les pays du Nord s’accommodaient donc du déficit de démocratie et d’entorses aux Droits de l’Homme.
Au Burkina Faso, la situation était quelque peu différente. Certes la démocratie qui y a été instauré n’est pas la copie conforme de la démocratie française, américaine ou du système de Westminster. Mais comment en serait-il autrement alors que les conditions économiques, aggravées par la crise ivoirienne, sociologiques, historiques sont spécifiques à ce pays. La démocratie n’est pas figée, elle est un idéal à atteindre et ce qui est important est de tendre tous les jours un peu plus vers lui.
Les causes des troubles qui ont endeuillé le pays ont été multiples : insatisfaction des écoliers, qui ont débouché sur des émeutes destructrices, mutinerie de soldats du rang consécutive à un délit de droit commun, mécontentement des magistrats qui protestaient contre l’élargissement des soldats arrêtés, représailles des commerçants pillés par des soldats qui se plaignaient du non paiement d’une prime. Toutes ces manifestations d’insatisfaction s’ajoutent à la lassitude des Burkinabè devant les coupures de courant à répétition ou la hausse des produits alimentaires de base.
Bref, la grogne s’est généralisée, tout comme cela se produit à intervalle régulier en France ou ailleurs, attisée par l’exemple tunisien qui a désinhibé bon nombre d’acteurs de ces troubles, qui en d’autres temps se seraient contentés de grommeler.
La nomination par le Président Compaoré d’un nouveau Premier ministre en la personne de S.E Luc Adolphe Tiao qui a formé un cabinet restreint, est un gage de la prise de conscience des autorités burkinabè au plus haut niveau, de la nécessité de tenir compte de tous les signaux qui leur ont été envoyés, parfois avec violence, ces dernières semaines. Il appartient maintenant à la nouvelle équipe de "remettre le train sur les rails", de panser les plaies et de restaurer la confiance tant à l’intérieur qu’à l’extérieur.
En tant que Consul du Burkina Faso depuis de nombreuses années, j’ai pu mesurer à quel point ce pays bénéficiait d’une côte d’amour parmi les Français. La meilleure preuve est constituée par les 180 associations qui dans ma circonscription œuvrent au Burkina Faso, contribuent à son développement et à son rayonnement. D’après une enquête que nous avons menée en 2010, ces associations de la Côte d’Azur génèrent chaque année plusieurs millions d’Euros dont les bénéficiaires sont les Burkinabè.
Souhaitons qu’avec le dénouement de la crise ivoirienne et la nomination du nouveau cabinet dirigé par S.E Luc Adolphe Tiao, le pays redorera rapidement son image de marque et que les ONG pourront reprendre comme avant, pour la satisfaction des Burkinabè des villes et de la brousse, leurs actions désintéressées et constructives.
Ce n’est pas le moment de baisser les bras. C’est dans cette optique que nous avons décidé d’organisé le samedi 17 septembre de cette année un BURKINA FASO FESTIVAL à l’hippodrome de Cagnes sur mer.

Marc Aicardi de Saint-Paul



Les Amis du Consulat organise - sous le Haut Patronage du Consulat - un "Burkina Faso Festival" samedi 17 septembre 2011 à l'hippodrome de Cagnes-sur-Mer. Une page web BURKINA FASO FESTIVAL sera ouverte sur le site du Consulat accessible depuis l'accueil. Les associations et autres organismes vont recevoir une fiche d'inscription. Cette 2ème édition proposera des stands, des animations, des expositions et une réunion des responsables autour du consul.

SITE DU CONSULAT
- Bilan des fréquentations 2010 : 34 279 visites qui ont visité
106 350 pages. 78% d'Europe, 15% d'Afrique
- Infos Flash : cette rubrique donne les informations importantes ou urgentes.La consulter régulièrement ; une alerte mail est adressée aux seuls membres des Amis du Consulat

LES AMIS DU CONSULAT
- Un premier dossier a été envoyé aux membres sur le Karité
- Mise en place de mails d'alerte en cas d'information importante
- Les amis du consulat recherchent des adresses et contact pour présenter son dossier pour la construction d'un bâtiment scolaire.
- Vente de matériel de construction par la famille de l'ancien président des Burkinabè de Nice

NOUVEAUX ORGANISMES EN LIGNE
Per a Pace (Corse)
Collectif djaneres (Peymeinade)
Nord&Sud (Manosque)
Croix Rouge Monégasque (Monaco)
GREF (Nice)
Afrika kènè Sébé (Antibes)

NOUVEAUX ARTICLES EN LIGNE, INFORMATIONS PRATIQUES
- Téléphoner moins cher au Burkina Faso
- Entreprendre au Burkina Faso : guide pratique
- Se loger au Burkina : des nouvelles adresses
- Transfert d'argent au Burkina
- D'Keng Taoré présente Lassina Nebie
ANTHROPOLOGIE
- Rituel funéraire chez les Dagara
- Généralités sur les Birifor
- Médiation dagara : le loluorô
- Guérisseurs traditionnels dagara
- Page sur les danses traditionnelles
- Migrations et conquêtes chez les Dagara
- Histoire des Jâ ou Dyan
- Cimetière de sorciers Gan

DIVERS
- Grand séminaire de Koumi
- Le site d'informations lefaso.net
- La grande parade
- Actualisation de la page politique
- Djarabi présente : Ibrahim Fofana et Yssouf Diero
FAUNE/FLORE
- Fiche sur le jujubier
- Fiche sur le gombo
- Le cheval
- Fiche sur le cailcedrat

PAROLE D'ASSOCIATIONS
(Cette rubrique donne la parole à une association, membre des Amis du Consulat)
D'Keng Taoré, œuvre dans la commune de Boala, située dans le Nanemtenga, entre Boulsa et Kaya. Les 2 principaux projets développés sont :
- Le parrainage de collégiens,
- Sensibilisation à la déforestation par l'utilisation de cuiseurs à bois économes ou d'énergies renouvelables.
Le parrainage de collégiens consiste à faire prendre en charge, par des familles françaises, la totalité des frais de scolarité que devraient normalement assurer les familles Burkinabè. Nous aidons 12 nouveaux collégiens par an depuis 2008 ; à fin 2011, notre soutien portera sur 48 collégiens. Nous améliorons également leurs conditions d'études par la fourniture de lampes d'ambiance, de mini-tables de travail pour qu'ils puissent apprendre dans de meilleures conditions (la nuit tombée, non plus à même le sol). Nous prêtons des vélos à ceux qui font à pied plus de 2 heures de marche, aller et retour, tous les jours pour se rendre au collège. Nous avons mis en place un Comité de Suivi pour améliorer les résultats scolaires. Nous avons aussi en projet l'électrification, par panneaux photovoltaïques, du collège pour en optimiser son utilisation.

Les lampes solaires individuelles n'étant pas dans notre budget, nous avons mis un mouchoir sur le côté "non écologique" de cette solution en privilégiant l'aspect "facilitation des études", débouchant in fine, nous l'espérons, sur une sensibilisation au développement durable!
La sensibilisation à la déforestation consiste à faire prendre conscience du peu de rentabilité calorifique d'un foyer traditionnel "3 pierres", donc de sa grande consommation de bois. Nous proposons aux familles Burkinabè de le remplacer par un "foyer à bois économe" du type de celui diffusé par l'association "Bolivia Inti Sud Soleil". Face à la difficulté de financement de ce matériel, nous avons lancé une fabrication de cuiseurs, utilisant le même principe, mais fabriqués en "béton local" en se heurtant cette fois-ci à 2 inconvénients : toujours les difficultés de financement, mais aussi, si notre prototype réalisé en France avec un bon béton fonctionne à merveille, ce n'est pas le cas du "béton local" qui éclate rapidement à une certaine température. Nous poursuivons le projet en subventionnant l'implantation de "fours cantines", mis au point par l'association "Kouminto" dans les collèges et écoles primaires, toujours sur le même principe de fonctionnement, en espérant que la sensibilisation sera plus performante en passant par les enfants plutôt que leurs parents

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