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Steve Nash, le soleil de l’Ouest

Publié le 05 février 2008 par Thibault

Steve NashIndiscutablement meilleur meneur du basket mondial, Steve Nash est devenu un pion incontournable de la planète NBA. Aujourd’hui encore à la conquête de son premier titre, le double MVP espère bien enfin le décrocher cette saison avec son équipe de toujours, les Phoenix Suns. Après Kobe Bryant la semaine dernière, ShotActu vous dit tout sur un Canadien pas comme les autres…


Footballeur, Steve Nash aurait très bien pu l’être. Mais non, contrairement à son père John et son frère Martin, tous deux footeux professionnels en Angleterre, c’est la balle orange qui tapa dans l’œil du petit Nash. Et dès son plus jeune âge, sa faculté à tâter le cuir va se révéler phénoménale… D’abord dans l’équipe de basket de son école, à Victoria (Colombie-Britannique, Canada), puis à l’université de Santa Clara (Californie). Deux fois élu meilleur joueur universitaire de la côte Ouest, Steve Nash est loin de laisser insensible et est même déjà appelé en sélection Canadienne. Drafté alors en 15ème place lors de l’édition 1996 par les Suns de Phoenix, l’aventure NBA peut démarrer pour le prodige, Steve John Nash de son nom complet …

Arizona Dream

Pour ses débuts en Arizona, Steve le Rookie est laissé de côté, les deux autres meneurs de l’époque, Kevin Johnson et surtout Jason Kidd, lui passant devant. Pas plus de 10 petites minutes sur le parquet pour 3 points et 2 passes décisives de moyenne seulement. La saison suivante, le meneur Canadien prend alors du galon et profite de la fin de carrière de Johnson pour s’installer au poste de deuxième meneur. Ses nouvelles stats : 9 points, 3 passes en 20 minutes. Malgré une bonne saison, les Suns se font pourtant virer des PlayOffs dès le premier tour. Eté 1998, départ pour Dallas.

Eté 2004, retour à Phoenix. Six saisons ont passées et l’homme aux multiples coiffures est de retour au bercail. Cheveux longs ou boule à zéro, qu’importe, Nash veut désormais tout casser avec ses nouveaux Suns. Né le 7 février 1974 à Johannesburg, Afrique du Sud, (et oui Nash n’est pas né à Nashville !) c’est donc un basketteur trentenaire et expérimenté qui revient guider Phoenix. Et bien accompagné par le jeune et monstrueux pivot Amare Stoudemire ainsi que le bondissant Shawn Marion, les Suns ont là un « Big Three » destructeur. Le renouveau du basket d’attaque est en marche, le fameux « Run n’ Gun », et la machine Arizonienne se met alors à affoler les compteurs avec des stats de folie (+ de 110 points de moyenne en 2004-05 !). Moribonds l’année précédente, les Suns sont désormais favoris pour le titre et terminent même premiers de la ligue avec 33 victoires de plus qu’un an plus tôt ! Avec ses 15,5 points et 11,5 passes de moyenne par match, Steve Nash a réveillé la franchise et est logiquement élu MVP (meilleur joueur) de la saison régulière. La consécration. À 31 ans et des poussières, son talent est enfin reconnu.

Steve Nash - photo : http://azsportshub.com/

Rebelote la saison suivante où Phoenix, avec dans ses rangs le français Boris Diaw, s’incline à nouveau en finale de conférence tandis que son meneur Canadien est élu MVP une seconde fois d’affilée. Ce trophée est cependant un peu contesté car Phoenix ne termina que troisième de la conférence Ouest. Avec 10,5 passes décisives pour près de 19 points par match, ce titre est néanmoins loin d’être volé pour « Stevy les cheveux longs ».
Pour la deuxième fois de suite, il fini également meilleur passeur de la ligue. Beaucoup le considèrent déjà comme un des meilleurs meneurs que la NBA ait pu connaître. Nash affiche d’ailleurs les meilleures moyennes de passes depuis un certain John Stockton, illustre meneur du Jazz d’Utah vers la fin des années 90. Sans oublier une révélatrice réussite à 92,1% (la meilleure de la ligue) derrière la ligne des lancers-francs, ajoutée à celle de 43% à 3 points sur l’ensemble de sa carrière, Steve est un danger permanent et n’a pas grand-chose à envier aux autres gâchettes NBA…
La saison 2006-07, lors de laquelle les Suns se feront dégager dès la demi-finale de conférence, sera, du point de vue personnel, la plus aboutie de sa carrière avec près de 19 points et 11,5 passes décisives de moyenne. Cependant, pas de triplé (il finira tout de même deuxième du vote) pour le Canadien qui voit le titre MVP être cette fois-ci décerné à son ancien ami et coéquipier des Dallas Mavericks, l’allemand Dirk Nowitski.

Les années Texanes

Dallas et Nowitski, que de bons souvenirs pour Steve Nash. Et oui, car entre les deux ères Phoenix, c’est à Dallas que Nash régala son monde de toute la vista qui est la sienne. On rembobine un peu la K7 et hop, nous voilà de retour en 1998. Barré par Jason Kidd à la mène, le Canadien, espèce rare en NBA, est transféré à Dallas en échange de maudits clampins de seconde zone. Les Mavericks sont alors en plein marasme et vont tenter de bâtir autour du tandem Nash-Nowitski. Un « trade » d’enfer pour les Texans qui n’auront pas à le regretter. Bien vu Don Nelson, alors coach des Mavs.
Ses deux premières saisons en Maverick sont satisfaisantes mais sans éclats (8 points, 5 passes). C’est durant la campagne 2000-01 que Steve va se révéler. Avec dorénavant 15 points accompagnés de 7 passes de moyenne, sa place de titulaire est indiscutable et les Mavs retrouvent le chemin de la victoire. Avec 50 succès en saison régulière ainsi qu’une qualification au premier tour des Play-Offs, Dallas est sur de bons rails. Malheureusement pour lui, son entente avec le grand Dirk ne récoltera pas les fruits qu’elle aurait pourtant mérité. Car bien que toujours performant en saison régulière, Dallas n’arrivera jamais à passer le cap en Play-Offs et n’atteindra jamais le dernier carré les trois saisons suivantes. Ah Dallas, ton univers impitoyable ! Et ce malgré du bon Nash : 16 points, 8 passes… Un peu à l’image des Kings de Sacramento, c’est un beau gâchis que cet échec des Mavs.
En juillet 2004, en fin de contrat chez les Mavericks, Steve ferme alors la page Texas et retourne jouer à Phoenix, l’équipe de ses débuts, avec un joli contrat de 5 ans et 65 millions de dollars dans la musette.
Back in Arizona ! La suite ne vous est plus étrangère …

2008, la bonne année ?

Rapide, vision du jeu hors-norme, shooteur émérite et redoutable, Steve Nash avait tout pour réussir une telle carrière. Avec une pointe de show-time pour pimenter la sauce, Monsieur Nash est un régal pour les yeux et à tout pour plaire… Seul hic, aucun titre NBA à son palmarès. Pour cette année ? En tête du classement à l’Ouest, les Suns sont en tout cas une fois encore bien partis pour triompher en Juin prochain. À nouveau nommé All-Star cette année, tout comme en 2002, 2003, 2005 et 2006, le meneur Canadien est  désormais un monument du basket NBA. Tournant à 17,5 points et presque 12 passes décisives de moyennes cette année encore, Steve Nash est donc, à 34 ans très bientôt, toujours au sommet. Qu’un titre serait mérité…

Source Photo

Vidéos
Steve Nash, le passeur :

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Benoit Louis


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