Par Mario Praz, dernière édition le vendredi 29 avril 2011.
George Gordon Noël Byron est né le 22 janvier 1788 à Londres (Royaume-Uni).
Il descend d'une branche d'une ancienne famille normande, les de Buron, et parmi ses ancêtres, les caractères violents et excentriques ne manquent pas. Sa propre mère, Catherine Gordon of Gicht, est une personne passionnée et extravagante. L'enfance de George s'écoule à Aberdeen. Son père, le capitaine John Byron, surnommé Jack le Fou à cause de sa vie déréglée, a abandonné sa mère, les laissant dans une situation financière désastreuse.
Le milieu écossais, le calvinisme sombre qui pèse sur cette société, une malformation physique (contraction du tendon d'Achille du pied droit) marquent profondément le jeune Byron, contribuant à lui former un caractère intensément mélancolique qui trouve son rythme de vie dans la trangression de toutes lois, caractère que le poète décrit lui-même, en traits appuyés et sombres mais fidèles, dans le premier chant de son récit en vers, Lara.
La mélancolie de Byron, le pressentiment qu'il a un destin tragique, son besoin de pallier, avec une énergie surhumaine, les défaillances fondamentales de son être, sont autant de thèmes que le poète développe et fixe dans les nombreux personnages de hors-la-loi qu'il chante dans sa période de plus grande activité littéraire, mais dont on peut retrouver certains aspects dans ses premières amours (surtout dans son amour pour Mary-Ann Chaworth en 1803), et dans les vers satiriques qu'il publie en 1807 — Heures de loisir, série de poésies originales et traduites — et, en 1809, Bardes anglais et critiques écossais.
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