genre: anticipation, science fiction
année: 1985
durée: 2h20
l'histoire: Dans un futur indéterminé, un déréglement informatique entraîne le fonctionnaire Sam Lowry dans une aventures délirante. A la poursuite de la femme de ses rêves, pourchassé par les autorités, aidé par un criminel, Lowry va vivre une expérience cauchemardesque.
la critique d'Alice In Oliver:
Attention, voilà un film d'anticipation éminemment complexe, j'ai nommé Brazil, réalisé par Terry Gilliam en 1985.
Difficile d'évoquer un tel film que l'on pourrait toutefois résumer comme une peinture à la fois pessimiste et fantaisiste d'une société futuriste et bureaucratique. En vérité, Brazil pourrait se voir comme une adaptation assez libre de 1984, un roman d'anticipation écrit par George Orwell.
Attention, SPOILERS ! Dans un futur indéterminé, le fonctionnaire Sam Lowry tente de réparer une erreur commise par une machine de l'administration.
En effet, un certain Buttle a été arrêté à la place de Tuttle, un plombier aux idées révolutionnaires et donc, dangereuses pour la société.
Sam Lowry est chargé de dédommager la veuve de Buttle. A partir de là, Lowry va plonger dans un univers cauchemardesque, dicté par la loi bureaucratique, les militaires et un monde répressif.
Sur son chemin, Lowry va rencontrer la femme de ses rêves mais également le fameux Tuttle (Robert De Niro), ce dernier symbolisant l'espoir d'une rébellion contre cet Etat dictatorial. A partir de ces différents éléments, Terry Gilliam décrit une société absurde, dans laquelle son héros principal ne maîtrise jamais le monde qui l'entoure. De ce fait, Brazil oscille sans cesse entre anticipation, film pessimiste et un imaginaire qui n'a plus sa place dans cet univers hostile.
Via une mise en scène souvent fantaisiste, Brazil est sans cesse en décalage avec la réalité. Par ce processus, Terry Gilliam nous plonge dans les rêves de Sam Lowry, ce dernier se transformant en oiseau déchiré par la machine capitaliste, ici symbolisé par une sorte de monstre samouraï.
Certes, j'ai évoqué le roman 1984, mais Terry Gilliam puisse également son inspiration chez Fritz Lang, le conditionnement humain tel une machine fait référence au superbe Metropolis.
Brazil est sans aucun doute le chef d'oeuvre de Terry Gilliam. Le réalisateur parvient à marier son univers fantaisiste à ses influences profondes.
En résulte un film d'anticipation atypique, à la fois sombre, kafkaïen et mélancolique. Ensuite, Brazil peut s'appuyer sur un casting de qualité: Jonathan Pryce, Robert De Niro, Bob Hoskins, Katherine Helmond et Ian Holm.
Un vrai film culte !
Note: 19/20