S’il y a bien un joueur qui ne laisse personne indifférent, c’est bien le suédois. Débarqué fin août, le suédois et le grand coup du mercato estival. Personne n’y croyait et pourtant Galliani l’a fait. Ibra passe du Barça au Milan pour la somme de 24 millions d’euros. Il aura la lourde tâche d’être l’homme qui doit porter Milan vers les sommets aussi bien en Champions League qu’en Championnat. Il est le fuoriclasse que tous les tifosi attendaient impatiemment. La pression est sur ses épaules.
Ibrahimovic arrive donc à Milanello après avoir respectivement joué pour la Juve, l’Inter et le Barça. C’est donc naturellement que les tifosi le labellisent comme mercenaire. Il va sans dire que le suédois a beaucoup de choses à se faire pardonner, à prouver. En effet, les tifosi ne peuvent pas oublier si vite qu’il y a encore quelques années, il était dans le camp des ennemis. À cette époque, pas mal d’observateurs critiquent même cet achat, notamment Sacchi et Boban. Quelle est l’utilité d’acheter un joueur de 29 ans percevant un tel salaire ? Ibra nous donnera la réponse bien assez vite. Dés ses débuts, King Zlatan fait taire les détracteurs et les sceptiques. Il le fait de façon assez personnelle, il faut bien l’avouer. Soit, il s’en prend en direct à Sacchi, il met des high-kicks à ses coéquipiers ou il marque. C’est au choix, c’est Zlatan ! Cependant, mis à part ses frasques extra-sportives l’attaquant va se révéler primordial pour le Milan sur le terrain. Il est dans tous les coups. Il marque ou distribue les assists à la pelle. Même lorsque l’équipe ne joue pas bien, Zlatan surnage et la maintient à flot grâce à ses tours de magie. L’apothéose est le penalty qu’il transforme devant la Curva Nord intériste lors du derby. Il est l’homme de la première partie de saison. On n’en parle pas de Pato, Dinho, Seedorf, Robinho, Boateng ou autre. C’est le suédois qui permet à Milan d’être premier et d’y rester. Ibra rentre alors petit à petit dans le cœur des tifosi. Au pire, on le respect et avoue que sans lui Milan ne serait pas là. Même en Champions League où Milan ne brille pas, il se révèle indispensable. La première partie de saison est bel et bien suédoise. Tout va pour le mieux mais cela ne durera pas…
Milan est éliminé de la Ligue des Champions contre Tottenham. C’est un choc pour les milanistes et pour beaucoup car le tirage semblait abordable. Il faut trouver un responsable. King Ibra est la cible parfaite. En effet, Milan n’a pas marqué et sa réputation de joueur qui ne rayonne pas en CL revient en force. On commence alors à remettre en doute le suédois. De plus, son comportement commence à sérieusement agacer les tifosi. Quand, tout va bien, personne ne remarquait ou voulait voir le caractère du Bomber. Malheureusement, il est dans une mauvaise période et ne marque plus. On le voit alors s’en prendre à des coéquipiers sur le terrain. Il crie sur tout le monde et semble avoir perdu de sa détermination. La rumeur (totalement infondée) du clash avec le Papero achèvera de faire baisser sa cote de popularité. Comme si ce n’était pas suffisant voilà qu’Ibra voit se situation disciplinaire se dégrader. En quelques matchs, il est l’auteur de vilains gestes ou de comportements répréhensibles. Une volée de rouge et de jaune vont le suspendre pour de nombreux matchs. L’avant-centre passe de King à bouffon du roi car même quand il est là, il est l’auteur de prestations très peu convaincantes. Alors que la première partie de saison fût rouge écarlate la deuxième est plutôt noire pour le géant.
Vers un bilan ?
Qu’on aime ou pas le personnage qui a une façon plutôt personnelle d’encourager ses partenaires ou lui-même (!), il faut reconnaître que si Milan est champion, il le devra en grande partie grâce à Zlatan Ibrahimovic. En effet, Ibra reste un très grand professionnel très exigeant avec les autres et lui-même. Il a remporté tous les championnats de ces sept dernières années (avec la Juve, Inter et Barcelone). Ce n’est pas un hasard. Le suédois n’est pas qu’un grand joueur par la taille mais aussi par le talent. On ne référence même plus les matchs où l’on se contentait d’envoyer sur lui en attendant qu’il nous sorte une prise mi-taekwondo mi-football. Lorsqu’il ne marque pas de goals cruciaux, il offre des caviars à ses compères. Il ne faut pas oublier non plus le poids qu’il est pour les défenseurs adverses. Il faut se mettre parfois à deux ou trois pour tenir Zlatan tout un match. Il pèse énormément et au final se sont les autres milanais qui en profitent. Il possède aussi une très grande capacité pour conserver le ballon quand l’équipe à besoin de souffler. À un moment, on parlait même d’Ibra-dépendance. Ce qui n’était pas forcément faux quand on regardait les matchs. Ce n’était pas non plus particulièrement honteux de se reposer sur un seul homme. N’est-ce pas la définition même d’un fuoriclasse ? Son mental est hors norme. Le suédois est grand et fort, très fort car ses épaules ont dû porter Milan quand rien n’allait. C’est à bout de bras qu’il nous a déposés sur les sommets de la Série A. Certains le comparent même à Marco Van Baste ou Sheva tellement son impact est important. Le seul bémol est peut-être le fait que lorsqu’il est présent toute l’attention est focalisée sur lui. L’équipe a alors tendance à jouer trop verticalement et ne pas chercher le jeu collectif. Mais ce n’est qu’un détail car comme souvent seul le résultat compte. Surtout quand le plus grand club du monde attend depuis sept ans !
Alors non, Zlatan Ibrahimovic n’est pas un surhomme c’est juste un magicien, un joueur magique dans un club qui l’est tout autant.
I-Bra-Ca-Da-Bra !!
Forza Vibrazioooneeeeeeeeeeee
Article rédigé par R.G
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