Le quatuor niçois en image : couleurs saturées, noir profond : j'aime...
Toi à qui Quadricolor n'inspire qu'un dérapage télévisé d'un chorégraphe outrageusement médiatisé il y a 9 ans déjà (aka Bruno Vandelli himself ), ne passe pas ton chemin.
Sois plus malin que moi, et écoute un peu ce que j'ai à te proposer, tu ne le regretteras pas. Promis.
Oui parce que Quadricolor, j'en avais déjà entendu parler. Avant. Chez les copines de We Pop notamment. Et j'avoue, j'avais lu le billet mais pas poussé jusqu'à l'écoute du groupe. Maintenant je regrette. Ca m'apprendra, tiens.
La semaine dernière, leur troisième EP est sorti (Hide/Lie/Pretend/More/Than). Et trois personnes m'en ont dit du bien ce jour là. C'était deux de trop pour que j'envisage de passer à côté sans en avoir écouté ne serait ce qu'un titre. Heureusement, donc, je me suis penchée sur leur cas...
Imagine un peu la rencontre chaleureuse des Artic Monkeys et des Local Natives. Imagine que de cette union naisse un nouveau groupe, plus que prometteur car riche de l'héritage de ses deux parents, héritage mâtiné des effluves musicales d'un cousin génial : Phoenix. Ouvre les yeux, réjouis-toi : Quadricolor est là.
Des californiens de Local Natives ils ont hérité les harmonies complexes et les percus et guitares frénétiques même si la musique des quatre français se distingue nettement de celle du quintette de L.A. avec ses surprises rythmiques récurrentes. De leur côté, les backing vocals léchés évoquent les Fleet Foxes tandis que le son garage rock éclatant et nerveux rappelle l'effervescence de quelques singes artiques britanniques.
Le visuel du troisième EP : Kaléidoscope sanguin, fragmenté et hypnotique.
Avec ce troisième EP renversant Quadricolor nous embarque pour une traversée mouvementée où les mélodies jouent avec nos émotions, où le son électro-rock nuancé et élégant invite à traverser des plages limpides réveillées par des soubresauts rocks époustouflants. Une des très bonnes surprises du printemps 2011.
D'ailleurs, que Hide/Lie/Pretend/More/Than sorte au printemps résonne un peu comme une évidence : il faut dire que la montée de sève de la saison sied à ravir aux jeunes pousses de Quadricolor...
N.B. Oui bon je t'avoue que le choix du nom de groupe, c'est quand même ce qui m'a conduit, au début, à ne pas faire l'effort d'écouter leur musique. Et d'ailleurs le choix du titre de l'EP me laisse dubitative. Imagine un peu la conversation :
"Ah tiens en ce moment j'écoute un EP vraiment bon : celui de Quadricolor".
Moue dédaigneuse de l'interlocuteur qui, poliment, demande "Ah oui? Il s'appelle comment cet EP?"
"Hide/Lie/Pretend/More/Than".
Consternation.
(Et encore. A supposer que je me sois souvenue de l'intégralité du titre, ce qui, entre nous, est loin, loin, très loin d'être gagné...)
Je m'interrogeais donc sur le choix des ces titres/noms un peu bizarres, quand j'ai parcouru leur myspace sur lequel on pouvait lire ça il y a encore quelques jours " On est en train de se faire piquer le titre de nom le plus merdique. Un groupe #XFactor s'appelle seconde nature. On aurait dû y penser.".
J'adore.
Autodérision quand tu nous tiens ;-)
N.B. bis : Quand je te dis qu'ils sont presque parfaits : Ils offrent même un de leurs titres, The Wrong Way, à télécharger gratuitement sur SoundClound ici-même. Ce que c'est bien, ça...
N.B. ter :A la sortie de leur second EP, J.D. Bauvallet des Inrocks les avait déjà estampillés "Groupe à suivre de près". Il avait vu juste, ce 4 titres confirme qu'on n'a pas fini d'en entendre parler. Aussi aujourd'hui, c'est un groupe qui va exploser que tu découvres peut être.
Faut que je me méfie, c'est en train de devenir hype malgré moi cet endroit...