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Il a engagé un bon ami, un maudit bon gars, un excellent homme d'affaires dans le milieu de la bière et en plus un ancien joueur des Canadiens de Montréal, Réjean Houle.
Ce n'est pas de l'avoir engagé qui fût une erreur. Car, tel que mentionné plus haut, Houle est un homme plein de qualité. C'est le poste qui lui a été offert qui fût une erreur. Celui de directeur-gérant.
Après 5 matchs, 5 défaites en ouverture de la saison de 1995, Houle fait venir dans son bureau, un joueurnaliste. Non ce n'est pas une faute de frappe. Un joueurnaliste vous le comprendrez, est un ancien joueur dans un sport qui, une fois à la retraite, transforme sa carrière en journaliste du sport qu'il avait pratiqué.
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"Toi Mario, tu ferais quoi avec ce club-là...?"
Ça prendra un peu de temps à Tremblay avant de réaliser que son ami Houle le passe en entrevue et lui offre le poste d'entraineur des Canadiens. Mario Tremblay n'a jamais reculé devant rien. Des fois, parfaitement inconsciemment. Dave Schultz veut se battre? let's go! Michel Bergeron crie du banc des Nordiques? Mario lui répond de la glace. Dans la foire du vendredi saint, Mario Tremblay est partout, sur Peter Stastny, sur Dale Hunter, auprès de Jean Hamel quand Louis Sleigher lui fait un cheap shot. Let's go!
Il avertit bien son ami Houle qu'il n'a jamais coaché un match de sa vie. Houle est prêt à prendre le risque. Let's go! Le club est sans émotions et le petit gars d'Alma est tricoté tout en émotions.
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Toutefois quand sa star, un certain Patrick E. Roy se range avec les journalistes et dit: "Quand j'ai entendu la nouvelle, j'ai été obligé d'aller prendre une douche, je pensais faire un mauvais rêve", cette fois le crétin gardien lance un dard dans le coeur de son futur entraineur et fait un doigt d'honneur à son directeur-gérant.
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Mario Tremblay connait une extraordinaire saison compte tenu de son inexpérience. En 77 matchs, il redresse la barre et les canadiens obtiennent 40 victoires. Ils gagnent même les deux premiers matchs en séries contre les Rangers à New York, mais perdent les quatres suivants.
La saison reste obscurcie par le fait que l'Avalanche du Colorado gagne la Coupe Stanley et la solide impression est que c'est Montréal, et la chicane Tremblay/Roy, qui leur a donné.
La saison suivante est moins bonne. Donald Brashear et Mario Tremblay en viennent presqu'aux coups pendant une pratique, le capitaine Pierre Turgeon demande égoïstement à quitter le navire et Réjean Houle bâcle un autre échange épouvantable avec St-Louis pour le satisfaire (un trop bon gars Houle, je vous dis). En séries, Les Devils du New Jersey, piloté par son ami Jacques Lemaire éliminent le Canadiens dès la première ronde.
Il s'exilera pendant 10 ans au New Jersey et au Minnesota, les deux fois comme assistant du fantastique Jacques Lemaire.
Chaque 30 avril qui ont passé pendant 10 ans ont été une torture pour Tremblay.
C'est un homme libéré d'une tonne de pression qui semble travailler dans le total bonheur. Je dois avouer que de le regarder travailler de manière aussi détendue, un homme que nous savons tous très émotif, m'inspire. Tremblay m'inspire plus maintenant que quand il était joueur (j'étais Nordiques à l'époque anyway...).
Un bonheur à moi serait de travailler sur la passerelle des Canadiens au Centre Bell.
Si ça arrivait un jour, mon premier réflexe serait d'aller remercier Tremblay et Bergeron.
En janvier dernier, en revenant d'une activité promotionnelle organisée par le Canadien, Tremblay s'est retrouvé au Centre Bell. L'équipe était à l'étranger. Il n'y avait pas un chat dans la place. Il devait prendre une douche. Cette douche, c'est dans le vestiaire du Canadien qu'i l'a prise. Par la suite, il a fait le tour du vestiaire des joueurs.
Seul.
Là, il s'est rappelé les moments heureux de son passage comme instructeur. La douche avait éffacé tout le côté malsain de l'endroit. Mario bouclait la boucle.
Patrick E. Roy a dit lorsque l'on a retiré son chandail au Centre Bell "qu'il revenait chez lui".
Si il y en a un qui revient vraiment chez lui c'est plutôt Mario Tremblay.
Un bleuet d'Alma qu aurait souhaité n'avoir jamais eût à quitter.
Et qui au contraire de l'autre, continue de briller.
Aujourd'hui est un jour comme les autres pour l'ancien #14 des Canadiens.