Je vais encore reparler d’ El Juli….
Les sévillans sont ils des ignares en tauromachie, qui lui ont accordé une sortie par la Porte du Prince, 5 jours après lui avoir déjà accordé un triomphe dans la même Maestranza ? Pire, ne lui ont ils pas accordé déjà l’an dernier cette même Porte du Prince et - oh scandale- le prix de la meilleure estocade de la feria ?
Mais alors les arlésiens la semaine dernière étaient ils aussi des ignares pour acclamer ainsi le Juli ? Comme sont ignares aussi les braves spectateurs de Pampelune, Valence, Bilbao, Dax, Bayonne, etc.., etc.. qui, eux aussi, ont succombé aux “tournicotis” (sic) de cet individu. Même de l’autre côté de l’ Atlantique, ils sont ignares !
Et que dire de tous ces critiques, de Barquerito à Zocato, qui l’encensent de leurs louanges dans leurs reseñas ? Ignares aussi, ou au mieux vendus, eux ?
Que penser de ce public ignare qui lui a accordé plus de trophées dans les arènes de 1ère catégorie que personne avant lui lors de la précédente temporada?
Et ces aficionados des clubs taurins qui l’applaudissent unanimement devant le grand écran de la retransmission, ah oui, des ignares !
Tiens, moi aussi, qui aime tant El Juli, je suis un ignare qui voulait s’ ignorer - lol -, mais à qui on a révélé son ignorance !
Grâce à qui ?
Grâce à un epsilonnesque cercle d’ initiés –certes un peu consanguins- qui détiennent, eux, la Vérité et le Savoir, et donc apportent leur lumière à tous les ignares qui remplissent plus les arènes que les débits de boisson. Donc, grâce à eux, on sait qu’ il ne faut surtout pas admirer El Juli, ce tricheur qui met de la poudre aux yeux aux ignares. Grâce à eux, on se rend compte de “la honte de la honte pour Juli à Séville” (sic). Ah qu’ ils sont précieux ces doctes qui ne confondent pas les cafards qui paraissent dangereux dans une soucoupe et des moutons dans les arènes de Séville.
Mais voilà, je préfère être ignare et éprouver des grands enthousiasmes sur les gradins que des grandes déceptions devant mon verre.
Alors donc, j’aime El Juli, je considère que c’est un torero qui sera au Panthéon de l’ histoire de la corrida aux côtés des plus grands. Tant pis si je ne dois pas être au Panthéon de ces doctes.
Et, comble de déshonneur, dans 4 jours je vais aller me mêler à tous ces ignares de Sévillans sur les gradins de la Maestranza. Et ça, c’est le pied !