Cameroun-Présidentiel: La caution qui fait jazzer

Publié le 29 avril 2011 par 237online @237online

Écrit par L'Action   

Vendredi, 29 Avril 2011 12:36

éàéééèéàééàèàêéà
L'article 56 (nouveau) qui fixe le montant du cautionnement que chaque candidat à l'élection présidentielle doit verser au Trésor public est de loin, celui qui soulève le plus de polémique. En faisant passer le taux de la caution de 1.500.000 francs CFA à 5.000.000 francs CFA, cette nouvelle disposition est de toutes les modifications intervenues dans la loi fixant les conditions d'élection et de suppléance' à lacertains, le relèvement substantiel du cautionnement à 5.000.000 francs CFA n'est ni plus, ni moins qu'une limite inacceptable au droit de chaque citoyen d'être candidat et éligible à la présidentielle, pour d'autres, l'Etat vient-là, de trouver le moyen de faire un pactole sur le dos des...pauvres candidats à l'élection, ces arguments sont battus en brèche par des faits irréfutables qu'il convient de relever ici, ne serait-ce que pour, tant soi peu, dépassionner un débat qui n'est pasque même en fixant le nouveau cautionnement à 5.000.000 francs CFA par candidat à l'élection présidentielle, le Cameroun est de loin, l'un des pays africains, sinon le seul où les candidats à la présidentielle payent le taux le plus bas ! En l'occurrence, le pays de Paul Biya, en la matière, ne fait que se hisser au même niveau que ses voisins que sont le Tchad et la République Centrafricaine, le Congo ou le Gabon qui, depuis belle lurette déjà, exigent une caution de 5.000.000 francs CFA à chacun des candidats à l'élection présidentielle. Rien, absolument, rien à voir avec ce que les candidat doivent verser au Bénin (100 millions CFA), en RDC ( 45 millions CFA contre 50 millions CFA en 2006), au Burundi (54 millions CFA), au Sénégal (25 millions CFA, avec une augmentation prévue à 100 millions CFA pour la prochaines tous ces pays, la logique, indique-t-on, vise à éliminer les candidatures fantaisistes et à mettre en déroute la stratégie de certains candidats qui profitent de la caution dérisoire qu'ils empochent, pour ensuite négocier des postes avec le probable vainqueur à qui on promet un report de voix.

Le prestige de l'élection présidentielle, la mère de toutes les élections, est tel qu'il est nécessaire de barrer la voie aux voyous de tous genres. Même si cela doit apparaitre comme une limite au droit de certains d'être éligible.

Et pour ceux qui pensent qu'à travers le scrutin présidentiel, l'Etat cherche à se faire un peu de sous, il faut dire que même si chercher un peu d'argent le plus légalement du monde n'est pas un péché, l'Etat a investi pour la dernière présidentielle de 2004 et pour chacun des 16 candidats retenus, au bas mot, 800 millions de francs CFA par candidat, en termes d'impression de bulletins de campagne, de bulletins de vote et d'enveloppes dispatchés dans les 23.000 bureaux de vote de toutes les circonscriptions dispatchées sur l'ensemble du territoire national.... ! Et cela, compte non tenu des charges difficilement quantifiables telles, l'organisation et la gestion du temps d'antenne des différents candidats et leurs états-majors à la radiodiffusion et à la télévision publiques.

D'ailleurs, c'est ce même Etat qui prévoit le financement des campagnes électorales et qui, dans certaines conditions, peut accepter de rembourser le cautionnement des candidats qui totalisent des suffrages honorables.