Le 1eravril 2011, les Agences régionales de santé ont célébré leur premier anniversaire. Présentées comme le pilier de la Réforme du système de santé, les A.R.S ont-elles rempli leurs objectifs ? Etat des lieux.
C’est l’article 118 de la loi du 21 juillet 2009 portant sur la réforme de l’hôpital et relative aux patients, à la santé et aux territoires, qui acte la naissance des Agences Régionales de Santé. Avec pour mission d’assurer, au niveau régional le pilotage d’ensemble de notre système de santé, les ARS sont, sur le papier, responsables :
- De la sécurité sanitaire,
- Des actions de prévention menées dans la région,
- De l’organisation de l’offre de soins en fonction des besoins de la population, y compris dans les structures d’accueil des personnes âgées ou handicapées
Réduire les inégalités territoriales en matière de santé
Objectif pour le ministère de la Santé, garantir « une approche plus cohérente et plus efficace des politiques de santé menées sur un territoire et permettre une plus grande fluidité du parcours de soin, pour répondre aux besoins des patients ». Clés de voute de ce dispositif décentralisé : La pluridisciplinarité, la transversalité et l’inter-sectorialité. Derrière ces mots barbares, des concepts pourtant très concrets pour les patients. En effet, en coordonnant tous les acteurs du secteur (Personnels soignants, associations, conseils généraux et communes), l’Etat tente de réduire les inégalités territoriales et sociales, de renforcer la complémentarité des acteurs publics et la cohérence territoriale des soins. En parallèle, on retrouve la volonté de renforcer la régionalisation des politiques de santé. Une bonne idée quand on sait la difficulté de coordonner les campagnes de prévention régionales urgentes en cas d’épidémie.
Un rôle d'incitation et pas de coercition auprès de la médecine de ville
Prévention, campagne de sensibilisation auprès des patients, les A.R.S sont une vraie tutelle sur l’hôpital et le médico-social mais comme le note Cécile Prieur, journaliste au quotidien « Le Monde », elles n’ont, auprès de la médecine de ville, qu’un rôle d’incitation et pas de coercition. Comment gérer plusieurs domaines sans avoir la même marge de manœuvre sur chacun d’entre eux ? Entités administratives, que deviendront les A.R.S si le gouvernement ou la majorité changent ? Autant de questions qui restent pour le moment sans réponse.
Et vous que pensez-vous des A.R.S ? Concrètement, pensez-vous que cela va changer les choses dans votre gestion concrète de votre santé ? La régionalisation des entités administratives de santé vous rassure-t-elle ? Dîtes-nous tout.