Insecticides

Publié le 29 avril 2011 par Sophielaurerenee

Extrait de la revue de presse de médiscoop du 29 avril 2011

« En Inde, l'impact meurtrier d'un insecticide »
Le Monde
Le Monde se penche sur « l’impact meurtrier d’un insecticide » en Inde. Le journal remarque ainsi : « Malgré des pressions croissantes de la population, le gouvernement refuse d'interdire l'endosulfan. Dans les plantations [de noix de cajou] du sud de l'Inde, on l'appelle le "spray de la mort" ».
« L'endosulfan, un insecticide introduit dans la péninsule dans les années 1950, aurait causé la mort de 500 habitants. […] Quatre mille habitants [du nord du Kerala] exposés à ce pesticide souffrent de malformation, de cancers et de troubles neurologiques », note le quotidien.
Le Monde rappelle que « cet insecticide a été interdit au début des années 2000 [dans deux Etats de l’Inde] comme dans 87 pays dans le monde. […] Mais New Delhi réclame des preuves scientifiques supplémentaires avant de prendre sa décision » au niveau national.
Le quotidien observe que « les effets de cette substance chimique, au moins dans le Kerala, sont pourtant connus depuis une vingtaine d’années. […] Pour les scientifiques, la dangerosité de ce produit, encore utilisé aussi en Chine et en Afrique, n’est pas discutable ».
Le Monde remarque que « les intérêts économiques sont importants », indique que « l’Inde justifie son refus d’interdire le produit par l’absence d’alternative bon marché », puis fait savoir que « des associations ont déposé, mardi 26 avril, un recours devant la Cour suprême de justice dans l’espoir que celle-ci ordonne l’interdiction de l’insecticide. Cette décision ouvrirait également la voie au versement de compensations financières pour les victimes ».
Le journal note par ailleurs que « les dangers de l’endosulfan [seraient] bientôt reconnus internationalement », expliquant : « L’endosulfan va-t-il venir rejoindre la liste des polluants organiques persistants interdits par la convention de Stockholm ? Réunie à Genève, la 5ème conférence des parties de la convention a fait du sujet l’enjeu principal de ses discussions. Une majorité de gouvernements est en faveur d’un bannissement de cette substance ».