Et on y était. Enfin surtout devant la porte.
Car hier matin, en arrivant gaiement dans l'idée de récoler des fers à repasser pendant huit heures, nous avons trouvé les portes du musées barricadées par des palettes en bois et des barrières métalliques, et tout un tas de petits panneaux collés dessus. Ainsi qu'une grande banderole sur le fronton du bâtiment. Le tout annonçant clairement le motif de la protestation : non à l'externalisation des services. C'est d'ailleurs ce qu'indique le préavis de grève, ici.
Ne sachant pas encore à quelle sauce, en tant qu'agent justement externe, je vais être mangée, je ne vais pas évoquer le motif de la grève. Pour ça, on verra plus tard.
Mais concrètement, un musée barricadé, ça donne quoi ? Beaucoup de gens sur le trottoir, sous le regard plutôt étonné des automobilistes longeant le Bois de Boulogne (faire le trottoir au Bois de Boulogne ça attire *toujours* le regard). Plus ou moins abrités, en ces jours pluvieux. Et pas mal de gens au café du coin, attendant une possible levée de grève. Sauf qu'aujourd'hui, nous en sommes au deuxième jour de grève, et à beaucoup de tasses de café.
Cependant, la grève a quelque chose de bon - certes si on oublie le fait qu'en attendant, on n'avance pas. Oui, ce matin, plutôt que de traiter des pelles à charbon, nous nous sommes toutes retrouvées au café, devant les écrans de l'établissement, à regarder la cérémonie du mariage de Willy et Kate. Événement mondain par excellence, il était hors de question de louper ça. Alors merci la grève.
Lo, au café