Les deuxièmes assises de la géothermie se sont tenues ce mardi à Paris. L’Ile-de-France compte parmi les régions les mieux adaptées à ce type d’énergie.
Aller chercher la chaleur dans les profondeurs du sol. La géothermie représente un potentiel important d’énergie en France et tout particilièrement en Ile-de-France ont constaté mardi, de nombreux experts lors de la deuxième éditions des assises de la géothermie en Ile-de-France, organisées par l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) en collaboration avec la direction régionale de l’environnement et de l’énergie.
« L’énergie géothermique figure parmi les principales sources d’énergie renouvelable en Ile-de-France », affirme l’Ademe dans un communiqué diffusé à l’issue des assises. La région capitale bénéficie en effet d’une géologie très favorable à ce type de chaleur grâce notamment à la présence de nappes phréatiques profondes chaudes. Par ailleurs la densité urbaine qui caractérise la région est favorable à la réalisation de réseaux de chaleur efficaces et par conséquent avantageux économiquement.
Trois degrès supplémentaires tous les cent mètres
C’est dans la ville de Paris que fut menée l’une des premières expériences de chauffage par géothermie, puisque la Maison de la radio, dans le XVIème arrondissement, est chauffée depuis 1963, avec la mise en œuvre d’un système de chauffage et de climatisation qui puise l’eau à 600 m de profondeur à une température de 27°C. La géothermie qui consiste à utiliser la chaleur intérieure de la Terre pour le chauffage voire la production d’électricité, varie selon les régions dans lesquelles l’augmentation de la température avec la profondeur est plus ou moins forte. En moyenne, la température augmente de 3 degrès Celsius tous les 100 mètres.
Il existe quatre types de géothermie classés selon une grille de température dont en découlent les utilisations possibles. La géothermie de haute énergie, pour des températures supérieures à 150 °C, et de moyenne énergie, pour des températures comprises entre 100 °C et 150°C. Ces deux techniques sont essentiellement utilisées pour la production d’électricité. Viennent ensuite la géothermie basse énergie qui diffuse des températures comprises entre 30 °C et 100 °C et permet de couvrir une large gamme d’usages comme le chauffage urbain, le chauffage de serres, l’utilisation de chaleur dans les process industriels, le thermalisme, etc. La géothermie très basse énergie, quant à elle, concerne les aquifères peu profonds d’une température inférieure à 30°C. Elle nécessite la mise en œuvre de pompes à chaleur qui prélèvent cette énergie à basse température pour l’augmenter à une température suffisante pour le chauffage et la climatisation d’habitations individuelles.
Sur le plan environnemental, une exploitation géothermique produit peu de rejets puisqu’une centrale géothermo-électrique émet 10 fois moins de CO2 qu’une autre au gaz naturel. En dépit de ses intérêts et de son niveau de maturité la géothermie ne représente, en France que 4% de l’énergie issue de ressources renouvelables.