De la révolution du Jasmin à Shengen

Plusieurs révolutions populaires ont pris des noms de fleurs : révolution des oeillets au Portugal (1974), des roses en Géorgie (2003), des tulipes au Kirghizistan (2005) et la plus récente du Jasmin en Tunisie.
Cette révolution du Jasmin conduit aujourd'hui de nombreux tunisiens à émigrer pour essayer de construire leur avenir car ils n'entrevoient pas de possibilité de le construire en Tunisie.
Après une traversée souvent risquée, ils sont arrivés en Italie et la suite, on la connait : désastreuse !
La France refuse d'accueillir ces hommes en quête de travail, de sécurité...
Mais ce refus français tourne à l'hystérie au point de vouloir remettre en cause les accords de Schengen  comme si 20 000 réfugiés tunisiens seulement posaient un problème pour la sécurité nationale.
La raison en est connue : nous sommes à moins de 18 mois d'une échéance cruciale et Marine Le Pen est au plus haut dans les sondages, arrivant en tête dans trois scénarios sur quatre.
Aujourd'hui, les nombreux Tunisiens qui sont arrivés à Paris sont arrêtés et reconduits à la frontière, façon de montrer à l'ensemble des français que le gouvernement veille.
Le ministre du travail à même décidé de revoir la liste des métiers en "tension", dont les difficultés de recrutement justifient un recours à des ressortissants de pays tiers. Xavier Bertrand justifie cette décision lors de l'émission Le Grand Jury RTL/LCI/Le Figaro: "Vous ne pensez pas que ma responsabilité, c'est plutôt de former les demandeurs d'emploi pour occuper ces postes ?", a-t-il dit en précisant que "l'immigration liée au travail" représentait "à peu près 20.000 personnes".
Façon encore de parler de préférence nationale !
Tiens, encore des propos tenus par le FN.
Ces immigrés Tunisiens n'avaient probablement pas cette image là de la France.