La vérité sur la vie dans nos écoles

Publié le 29 avril 2011 par Soseducation

Tyrannisé et découragé par les élèves

J’enseigne les Maths dans un collège non ZEP des alpes maritimes. Souvent les parents et plus généralement le public ne se rendent pas compte de ce qui se passe dans les classes.

Celles-ci sont généralement très hétérogènes et génératrices de violence, le nivellement par le bas est très important, il y a présence de perturbateurs qui viennent sans leurs affaires et vous empêchent de faire votre métier : faire cours et transmettre un savoir.

Les bons élèves ne peuvent pas suivre, ils sont de moins en moins nombreux car les parents les mettent dans le privé, qui lui est surchargé. Les élèves moyens sont vite découragés et se laissent aller, ils sont de moins en moins nombreux. Vous faites cours et gérez tant bien que mal la discipline: calmer les élèves à l’entrée en classe, vérifier le travail (qui n’est jamais fait), faire cesser les bavardages qui sont de plus en plus diffus à mesure qu’on avance dans la journée, gérer les conflits entre élèves…

Il est de plus en plus difficile d’intéresser les élèves à une tâche qui de toute façon se révèle trop ardus pour eux qui n’ont jamais fourni de travail approfondi et souffrent de bases défaillantes (comment comprendre un énoncé de Maths quand on ne sait pas lire, pas comprendre le sens du mot, comment le résoudre quand une simple division 4:2 pose problème ?).

Quand vous demandez à un élève de se taire, il vous répond :  » j’ai rien fait  »  » C’est pas moi  » Quand vous exigez qu’il vous donne son carnet il vous répond… Lire la suite

Il existe plusieurs solutions pour en finir avec cette situation dans nos écoles. L’une d’entre elles consiste à faire connaître cette violence à l’école auprès de la population et des pouvoirs publics.

C’est la mission que nous confient les enseignants qui témoignent sur l’Observatoire de la souffrance des professeurs pour que la vérité sur leur situation soit connue de tous.