Sont considérés comme des événements stressants, les problèmes financiers, de la relation de couple, ou encore une grossesse difficile, la perte d'emploi ou les problèmes avec les autres enfants. Des facteurs de stress majeurs de la vie, tels qu'un décès dans la famille, ont été galement pris en compte dans cette étude.
L'auteur principal, le Dr Monique Robinson, psychologue explique qu'alors que les études précédentes ont montré un lien entre le stress et de moins bons résultats scolaires par exemple, cette étude va plus loin en analysant le moment, la quantité et la nature des événements stressant qui conduisent à ces troubles ou déficits de comportement. "Ce que nous avons constaté, c'est que c'est le nombre total de facteurs de stress qui est le plus lié aux résultats sur le comportement de l'Enfant», explique le Dr Robinson."Deux ou moins de contraintes pendant la grossesse ne sont pas associées avec un risque de troubles du développement des enfants, mais au delà, alors l'association avec le risque est significative.
Le type de stress subi moins important que le nombre de facteurs de stress: quels que soient les facteurs de stress, c'est plutôt leur accumulation que leur type qui va influer sur le comportement de l'Enfant. Peu importe la chronologie des événements stressants, c'est encore leur nombre qui prévaut sur l'apparition du risque pour l'Enfant.
L'étude a porté sur près de 3.000 femmes enceintes : L'analyse a été effectuée sur les données de la Western Australia's long-term cohort Raine Study sur près de 3.000 femmes enceintes et l'enregistrement des événements stressants de leur vie subis entre la 18è et la 34è semaine de grossesse. Les évaluations de comportement chez l'enfant ont également été enregistrées aux âges de 2, 5, 8, 10 et 14 ans en utilisant un questionnaire intitulé Child Behaviour Checklist.
Tenir compte de la plasticité du développement : Le pourcentage de femmes ayant connu plus de 2 situations de stress était de 37,2%, tandis que le pourcentage de femmes ayant connu 6 ou plus facteurs de stress s'élevait à 7,6%. "Mais ces résultats examinent le risque pour la population générale, et bien sûr peuvent être très différents pour des individus en particulier”, précise l'auteur. "Indépendamment de l'exposition au stress dans l'utérus, un environnement favorable après la naissance peut fournir à l'enfant une énorme opportunité de changer le cours de son développement. C'est ce qu'on appelle “la plasticité du développement” ce qui signifie que le cerveau peut s'adapter et changer à mesure que l'enfant grandit dans un environnement positif.
Le message important de cette étude est le soutien apporté ou à apporter aux femmes enceintes. Elle montre qu'il serait utile de cibler les programmes de soutien sur certaines communautés de femmes plus vulnérables pour s'assurer que le stress n'affecte pas négativement leur enfant à naître.
Source: Development and Psychopathology “Repeated stress in pregnancy linked to children's behavior”