[Critique DVD] Hero Wanted

Un petit conseil, tenez bon ! Au bout d’un petit quart d’heure, j’ai failli tout lâcher devant le désordre des images, et l’imbroglio du récit. Certains acteurs jouaient sérieusement, mais avec une pointe d’ironie sur laquelle s’appuyaient les autres comédiens pour donner une interprétation proche de la comédie.
Ajoutez à ce fourre-tout un récit d’un classicisme total : le héros éprouvé après la mort accidentelle de sa bien-aimée, s’évertue à vouloir sauver la planète entière.

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Bref, la cata en perspective, mais qui ne viendra pas. Reprenez tous les reproches précédents, secouez bien l’ensemble et vous avez un prologue de première importance dans lequel le réalisateur,Brian Smrz a quasiment tout dit, avec le souci de tout expliquer par la suite. Un désordre parfaitement maîtrisé sur un montage idoine et jamais le film ne vient là où l’histoire devrait nous conduire.
On s’y perd avec délectation, surtout que le héros très rapidement apparaît comme un salopard de première et que Cuba Gooding Jr. est plutôt parfait dans ce rôle de composition. Si gentil, si prévenant, que l’on ne comprend pas la manigance qui le turlupine et cette insistance à venir en aide à son voisin. C’est tout le sel de ce récit qui ne se prend jamais au sérieux, avec notamment des dialogues pas piqués des hannetons.

Notre héros avec les deux flics

Je ne vous citerai que celui des deux flics complètement évaporés joués à la perfection par Ray Liotta et Todd Jensen.
Ils observent le manège de notre héros et trouve son comportement suspect
« On dirait Œdipe qui vient d’apprendre qu’il a tringlé sa mère ».
L’adjoint, fier et sûr de lui : « Mais il est trop tard pour la mythologie romaine, chef ». Moi ça m’a fait bien rire, et tant pis pour les Grecs.
Après quoi tout s’imbrique, le flic n’est pas si con qu’il en a l’air, le braquage était bien un vrai braquage (mais en vous disant ça, je ne vous révèle pas grand-chose, la suite est encore plus incroyable) et les scènes bizarres, de guingois ou sans intérêt, reviennent sous un autre angle, et rétrospectivement, c’est jubilatoire.

Les méchants qui en veulent à notre héros

Le supplément

Des interviews très courtes des acteurs, du réalisateur et du producteur. Alors là ils ne se sont pas foulés, c’est du convenu, avec les banalités habituelles où tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil. Et ça commence très tôt puisque la gamine du film, 11 ans, raconte avec un entrain communicatif que « c’est super de travailler avec tous ces acteurs, ils sont gentils avec moi et je suis en admiration devant eux ».
Il est plus intéressant de l’entendre raconter les dessous de la voiture accidentée dans laquelle elle se trouve : « le faux-verre c’est comme du caoutchouc, il y a des flammes partout, mais elles viennent d’anneaux de sécurité qui se trouvent autour de la voiture. Pas dedans ».