A force de "ni…,ni…", doctrines et idéologies, on en oublierait presque que les convictions les plus pragmatiques se forgent aussi en doutant. Car préparer l’avenir, est-ce vivre à l’ombre de la "pensée rétrécie" ou s’interroger sur les autres "possibles" ? La France a vécu le "siècle des lumières", où foisonnements intellectuel et culturel avaient le mérite d’éveiller les consciences. Aujourd’hui, le doute n’est pas permis, d’autant plus que le "politiquement correct" impose un carcan aussi rigide que normatif. Alors, après l’antagonisme entre "classiques" et "modernes", qui a fait couler beaucoup d’encre, allons-nous assister à une opposition franche (mais pacifique !) entre "conformistes" et "sceptiques" ? Peut-être que cette perspective ne restera qu’un présage, si l’on en juge par la citation suivante : "le sceptique est un homme qui ne se doute de rien" (Paul Claudel).