... Oui, c'est vendredi, c'est le bordel et ce, malgré le fait que la semaine ait commencé un mardi ce qui aurait pu tendre à décaler le tout d'un jour et faire du vendredi le samedi et du samedi le dimanche mais on aurait eu du mal à s'y retrouver. Et pourtant, nous y sommes. C'est bien vendredi et c'est tout autant le bordel et plus particulièrement à Londres aujourd'hui, où sera célébré le mariage de Kate et William, deux petits jeunes bien sous tous rapports, la couture sur le pantalon et pas une mèche qui dépasse. Car oui, en ce vendredi, c'est l'événement interplanétaire obligatoire : l'union du futur roi d'Angleterre et de sa promise. Mais rassurez-vous, je ne vais pas faire mon Stéphane Bern très longtemps mais il était intéressant de voir à quel point ces noces avaient suscité une vague de créativité qui, parfois, aurait mieux fait de rester au niveau du clapotis. Mais allons-y avec ces chaussures de Georgina Goodman (qui ?), spécialement conçues pour l'événement avec accréditation, TM et © de la royale famille.
J'ai aussi la couette royale officielle pour la nuit de noces.
L'Angleterre, pays des gâteaux ne pouvait y couper. Ils sont partout comme Raymond Brasillac mais en sucre glace.
Et même en pizza, des fois.
Les drapeaux, les oriflammes, les étendards, tout est de sortie en ce jour béni.
Certains célèbrent l'événement dans un torrent de bière et de façon permanente.
D'autres surfent sur la vague en toute futilité. Très moche.
L'essentiel, c'est que tout se passe bien alors répétition générale en mode 1/100e en Légo, petits mots doux sur les murs, timbres officiels pour leur souhaiter les vœux, product-placement pour s'assurer des arrières en bleu de Genoa et ils seront heureux et auront beaucoup d'enfants avec des grandes dents et des grandes oreilles.
On se détend les enfants. On respire, on est zen.
Il n'y aura que quelques invités, une petite cérémonie en toute simplicité.
Mais le prêtre a l'air de toute confiance et la maman n'est pas du genre exubérante, ça se saurait.
Bon, allez, c'est pas tout mais...
Un William en slip et on y va.
C'est que j'ai promis un double bordel la semaine dernière alors faut pas traîner en route.
Poursuivons sans plus attendre par ces poupées russes d'un genre nouveau qui vont bien plus loin que les matriochkas traditionnelles et personne ne s'en plaindra, puis par cette pizza au poisson ou ce poisson à la pizza, c'est selon, par cette astucieuse bague-cornet très tendance si vous êtes un peu dur(e) de la feuille et par ces magnifiques moules à faire des œufs au plat en forme de pistolets, comme quoi le génie humain m'étonnera toujours.
Si ça ne vous plaît pas, vous pouvez aller vous faire cuire un œuf grâce à cette bague et allumer le feu dessous avec ce super briquet très Yo ! puis suspendre ce que vous voulez à ces oiseaux utiles ou utiliser cette poubelle en 8 bits mais pour de vrai. Et sinon, j'ai un magnifique casque avec pierre tombale apparente mais vous n'êtes pas obligé d'écouter Thriller toute la journée non plus.
J'ai aussi un cadenas nouvelle génération, un bague pour montrer son amour en deux ou trois tours, le téléphone vintage de ma maman revisité façon 2011, une clé USB avec un gros zoom, un parfait nécessaire d'origine contre les vampires car ça peut toujours servir et un sac à seins pour Carlin car c'est bien et puis ici, c'est le bordel.
J'ai encore une très jolie lampe de Lucas Peet, une chaise-nid de Markus Johansson, une suspension-artichaut de Pavel Eekra, une chaise-ruban de Sarah Rowghani et un fauteuil tout en courbes de Tom Vaughan qui valent leurs pesants d'altiers postérieurs.
J'ai encore du design lumineux sans nom mais du design lumineux beau malgré tout alors je vous le rajoute avec cette très belle lampe coulante de Peter Bidule, cette autre lampe sanguinaire de Jean-Bernard Machin, cette lampe-tiroir de Nicole Truc, cette lampe-oignon d'Anita Schmoll, ces lampes-vrilles de Rachid Schimilibilick et ces ampoules-cerveaux de Marina Sepakiçé.
Il me reste en stock un escalier très yeah, une table basse poilue dru, un gâteau au chocolat très wah, le logo le moins cher de l'histoire de l'humanité (35 dollars en 1972), des démarches débiles de toute beauté, un Burger qui sort aussi vite qu'il entre, une clé USB qui fait tout péter, une bombe-shaker et une situation inextricable, du moins pour quelques heures.
Sinon, j'ai tous les morts depuis 50 ans à cause des USA et il valait mieux ne pas compter plus loin dans l'histoire car si on rajoute les scores de la Première et la Deuxième Guerre Mondiale, le massacre atomique d'Hiroshima et de Nagasaki, les esclaves noirs, les Indiens et les bisons, le score serait sans appel. Think Big.
Allez, pour faire passer, j'ai un "check" de girafes, une pub intelligente et jolie et des jupes écolo en Mafaldines (pâtes ressemblant aux tagliatelles mais ondulées créées par les Napolitains en hommage à la princesse Mafalda de Savoie, 1902-1944) et c'est pas tous les jours que vous verrez ça.
J'ai quelques animaux aussi, de ci, de là. Des bull-terriers d'abord car on ne se refait pas. Ces chiens sont tout sauf des chiens. Mais il ne faut pas trop leur dire car après, ils le croient.
J'ai un Beagle pas bégueule.
Un homme qui est un loup pour le loup et pour l'homme et pour la vierge à la carotide saillante qui passait par là par mégarde et le plus parfait des hasards.
J'ai un chihuahua de combat et je serai vous, je ne bougerai pas.
J'ai un chat comme d'hab' : gros branleur mode expert.
Des chiens sans trouloulous. Spéciale dédicace à Humphrey.
Et j'ai perdu la main sur ce que je voulais dire mais ça me reviendra.
Ah oui, les animaux, nos amis poilus, tout ça. C'est ça.
Sinon, j'ai un Julia pré Channel (née Julia Pinel, ça ne s'invente pas), une pin-up plus qu'à poil, un Pikachu à roues, un cosmonaute lyophilisé, des yeux qui chantent à tue-tête et une capsule en carton (à ne pas confondre avec la valise à Linda).
J'ai des coupes claires et d'autres plus sombres, une balade cul nu, un cœur en hiver (ou peut-être en été), un bateau échoué et un radeau qui le guette (Orange), un piano désaccordé et allo Houston, we have a problem, ah non, ici, c'est Mauricette et moi, tout va bien à Maubeuge.
J'ai une girl avec un gun et c'est toujours aussi déprimant, un Hindou tout doux, un Marilyn en mode Fuck me Shima, un arrière qui vaut le détour et un avant qui arrache bien aussi.
J'ai un tatouage pas sage, un Christian Bale qui pèche car ici, c'est Paris mais c'est aussi le Bordel, une visite pentue à nouveau disponible, une image qui vaut le coup d'œil pour le mec de droite surtout et un grand cri du cœur qui comme la musique, vient de l'intérieur.
J'ai "Suspense" par Mathiole dont le travail est à voir vite vite ici sur Flickr : link
J'ai une Cox en fleurs. Normal, c'est le printemps.
J'ai un poisson et pourquoi donc ? Parce qu'il le vaut bien. Et qu'il le veut bien itou.
J'ai la plus petite bible du monde, un tee-shirt Kiss vintage sans âge à part le mien, j'ai les joies des jeunes et aussi L'Eclisse avec Alain Delon et Monica Vitti, à ne pas confondre avec l'éclouge, mot portugais pour désigner le sexe féminin. "Et pourquoi une éclouge ?" me diront les plus curieux et les plus aventureux d'entre vous, ceux dont l'œil brille encore, habitués qu'ils sont au flux incessant du bordel qui revient vous dévorer l'occiput ? Parce que c'est par l'éclouge qué passent les péniches. Voilà. Et sinon, j'ai un âne voyeur aussi, donc.
J'ai un James et un Bond mais pas les deux ensemble. Remarquez que quand on dit "James", la dame reste impassible. Alors que quand on dit "Bond", la dame lève les bras et s'agite en un furieux déhanché dévastateur et provoquant. Une technique à méditer. James. Bond. James. Bond. James. Bond. Essayez, ça marche en clignant les yeux.
Sinon, j'ai Bardot qui tend le zoom.
Et Ringo Starr comment ? En costard. Si c'est pas du bordel.
J'ai Johnnie Depp ouh là, bien avant 21 Jump Street. Au moins, au 18 voir au 15 Jump Street. Enfin loin.
Mais passons à un peu d'art par Vuk Vidor et moi à la fin, un buste en bronze à en perdre la tête de Franz Xaver Messerschmidt (1736-1783), "In Sit You", une installation avec banc et 4 x 3 qui tourne de Jennifer Marman et Daniel Borins, un boxeur magnifique de Patricia Watwood, deux fleurs sublimes de Robert Mapplethorpe, un gros caca de Louise Bourgeois, un coup d'œil de Dali qui passait par là, une peinture héroic-fantasy presque pas jolie mais finalement jolie tout de même de Wil Barras et un tapis de fleurs avec zoziau intégré d'un inconnu qui le restera, sauf si vous connaissez son nom, auquel cas, ce serait sympa de me le passer, merci bien beaucoup.
Et bien évidemment, nous ne pouvions nous quitter (attention, je n'ai pas dit "cuiter") sans les célèbres Messages à Caractères Informatifs qui portent la renommée de ce Bordel du Vendredi jusqu'à Alpha du Centaure et qu'il faut toujours prendre exactement comme vous le voulez, soit ni avec des baguettes ni avec des pincettes sauf si c'est votre souhait le plus cher.
Et c'est l'heure de vous quitter en vous priant de transmettre ce Bordel à qui vous voulez par mail ou en cliquant sur les boutons Likes et Twitter ci-dessous, histoire de faire péter le score (495 Likes à battre), en faisant sa promotion sur votre profil Facebook si vous en avez un avec une petite phrase bien sentie pour faire venir les amis et de vous en remettre une couche si vous n'êtes pas rassasié(e) avec le seul article de la semaine : Monsieur Tony et c'est tout désolé car avec un portable et un IMac flingués dans la semaine, c'était assez peu pratique pour communiquer. Mon petit bordel à moi. Allez, bon vendredi, bon bordel et à la semaine prochaine. Et si et seulement si vous l'avez aimé, faites tourner ce Bordel de partout et à toute vitesse tel un derviche happé par une tornade en pleine carmagnole.