Et pour cause, il est impossible en japonais d’exprimer des idées complexes du genre « elle aura pu y aller si sa voiture n’avait pas été en panne ». Prenons l’exemple du verbe « manger », qui à l’infinitif se prononce taberu [食べる]. Il n’existe que deux temps en japonais : le passé, et le non-passé. Ainsi, on utilisera tabemasu [食べます] pour dire « je mange » ou « je mangerai » (watashi wa tabemasu), et tabeta [食べた] ou tabemashita [食べました] pour dire « j’ai mangé », selon le contexte (le premier est plutôt informel, le second plus poli.
Pour exprimer une négation, on utilisera tabenai [食べない] ou tabemasen [食べません] : watashi wa tabemasen = je ne mange pas. Au passé, cela nous donne tabemasendeshita [食べませんでした] : watashi wa tabemasendeshita = je n’ai pas mangé.
L’impératif nous donne tabenasai [食べなさい] (« mange ! »), et la forme invitative tabeyo [食べよう] ou tabemashô [食べましょう] (« mangeons ! »).
Cela vous parait compliqué ? Pourtant, je viens de vous exposer presque toute la grammaire japonaise. Il existe d’autres formes et variantes, plus formelles, quelques cas particuliers ou tournures spécifiques, mais dans l’ensemble, vous l’aurez compris : la logique du japonais est très simple et peu s’appréhender facilement.