Le trou dans la couche d'ozone semble avoir une influence majeure sur la circulation des courants atmosphériques de l'hémisphère sud depuis un demi-siècle, démontre ainsi cette étude. Ces courants agissent sur les précipitations à l'équateur et provoquent ainsi des changements sur le climat.
Cette découverte est surprenante car il est vraiment étonnant que le trou d'ozone, situé aussi haut dans l'atmosphère au-dessus de l'Antarctique, puisse avoir des conséquences sur les précipitations jusque sous les tropiques.
La couche d'ozone protège la Terre des rayonnements ultraviolets nocifs du soleil, responsables notamment de cancers de la peau et d'un affaiblissement du système immunitaire. Cette découverte pourrait vraiment bouleverser la stratégie de lutte contre le réchauffement de la planète... car le trou dans la couche d'ozone est un facteur important dans le système climatique de la planète.
Les chercheurs estiment que les accords internationaux passés pour tenter de réguler les changements climatiques en réduisant les émissions de gaz à effet de serre (GES) doivent intégrer cette nouvelle donnée.
Cette destruction de la couche d'ozone résulte surtout de l'accumulation ces dernières décennies de substances chimiques tels que les chlorofluorocarbones (CFC) et les halons, utilisés naguère dans les réfrigérateurs, les propulseurs d'aérosols et les extincteurs, aujourd'hui interdits. Ces gaz ont été progressivement éliminés conformément aux dispositions du protocole international de Montréal ratifié en 2009 par 196 pays. Grâce à cet accord, la couche d'ozone en dehors des régions polaires devrait revenir à sa densité d'avant 1980 vers 2030-2040 selon l'Organisation météorologique mondiale (OMM).
En Antarctique, ce trou dans la couche d'ozone, qui correspond parfois à une destruction de plus de la moitié du contenu total de ce mélange gazeux, est un phénomène annuel qui survient au printemps à cause des températures extrêmement basses de la stratosphère.
Ce phénomène devrait persister jusque vers 2045-2060, tandis qu'au-dessus de l'Arctique, le retour à la normale devrait intervenir dix à vingt ans plus tôt.
En effet, estime l'OMM, les conditions météorologiques dans l'Arctique varient beaucoup plus d'une année sur l'autre et les températures sont toujours plus élevées que dans l'Antarctique.
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