Après avoir salué Miloud le mécanicien et quelques chauffeurs, je me faufile entre les flaques d’huile vers le cubicule qui sert de bureau dans le fond du garage pour aller écouter les doléances de mon patron qui semble presque heureux de me revoir. Un chauffeur avec des contraventions non-payées s’est fait arrêter et la police a confisqué le taxi. Je l’écoute patiemment en me demandant quel sorte de véhicule il me louer. Après quelques minutes de chialage ponctuées par les chauffeurs de jour qui venant payer leur dû, j’apprends enfin que je vais retrouver le même bon vieux Malibu.
Quand je sors du « coqueron » , le chauffeur de jour arrive. On échange quelques politesses, je lui demande comment va l’auto, il me demande comment va ma mère, les deux ont connus chacun à leur façon, des hivers difficiles.
Quelques semaines d’arrêt. Pas assez pour s’ennuyer de l’ouvrage, des nids de poule, des travaux, du prix du gaz et des longues heures a tourner en rond, mais juste ce qu’il faut pour que la route me manque.
J’étais dû pour une dose.
Ça aurait tellement été mieux si nos Glorieux avaient gagné hier...
On va prendre ça comme ça vient.