Écrit par Mutations
Jeudi, 28 Avril 2011 12:10
ééè’éééé’è’’é’’éé’
Le cas par exemple de l’Immeuble ministériel N°1 dont les travaux de construction, arrêtés pendant deux décennies, n’ont repris que l’année dernière à la faveur de l’investissement d’un opérateur privé. Les termes du contrat passé avec l’Etat stipulent que cet investisseur va donc finaliser les travaux de construction, remettre à l’Etat une partie des bureaux ainsi aménagés et mettre en location à son profit l’autre partie en vue de récupérer les fonds investis.
Comment peut-il d’ailleurs en être autrement? Le budget d’investissement public, ainsi que le rappelait encore hier Dieudonné Bondoma Yokono, a péniblement dépassé la barre des 600 milliards de Fcfa, sur un budget de 2571 milliards des mêmes francs, alors que le Produit intérieur brut(Pib) se situe à 12 mille milliards de Francs Cfa. «Demain (aujourd’hui, ndlr) le ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire va rendre public le plan dircteur ferroviaire national. Ceux qui seront là pourront se rendre compte de ce que pour réaliser ce projet avec ses moyens propres, il faudra arrêter tout investissement dans le pays pendant plusieurs années», a indiqué Dieudonné Bondoma Yokono.
[B]Préalables[/B]
«Seulement, a-t-il nuancé, il y a des préalables à l’implémentation des partenariats public-privé.» Et le Directeur général de l’Economie et de la Programmation des investissements publics au Minepat de préciser en, substance «qu’il faut d’abord être en mesure de réaliser des études fiables pour maîtriser les coûts des projets et disposer d’un comparateur de secteur public» afin de s’assurer que le partenariat public-privé est le mode de financement le plus approprié pour les populations bénéficiaires des projets.
Mais au-delà de ces préalables, il y a d’autres questions qui préoccupent le gouvernement dans l’implémentation du partenariat public-privé. Celle notamment «de la renonciation par l’Etat de revenus directs générés par l’exploitation de certains projets dès leurs réalisations», ainsi que le relevait Dieudonné Bondoma Yokono. Car si des privés acceptent de financer des projets, la plupart du temps c’est pour l’exploiter dans un premier temps afin de rentrer de récupérer les fonds investis et même plus. «Certains exigent comme conditions compensatoires, de pouvoir exploiter certaines de nous ressources du sous sol», a ajouté Dieudonné Bondoma Yokono, qui parlait hier au nom du Minepat. L’Etat, toujours selon lui s’interroge toujours sur la part des Petites et Moyennes entreprises (Pme) nationales dans ces partenariats, d’autant que la réalisation de ces grands projets visent entre autres, la création d’emplois pour les nationaux.
Autant de sujets de réflexion qui, l’on s’en rend compte aujourd’hui, sont à l’origine de la prudence du gouvernement face au partenariat public-privé que les mêmes bailleurs de fonds qui lui avaient imposé les ajustements structurels, le pressent d’adopter aujourd’hui. D’autant d’ailleurs que les concessions effectuées par l’Etat dans certains domaines de l’économie nationale n’ont pas toujours été heureuses. Dieudonné Bondoma Yokono était le premier à le reconnaître en indiquant qu’à l’heure des premiers bilans, on ne peut pas jurer que les engagements pris par les sociétés concessionnaires ont toujours été respectés.