Au-delà de la supplique et de la menace qu’elle semble faire peser sur le sort des otages, cette vidéo est paradoxalement une bonne nouvelle, car elle constitue une preuve de vie.
La première de ce type depuis la diffusion d’une photo après l’enlèvement, le 16 septembre, dans le nord du Niger. Sa divulgation pourrait signifier que les tractations visant à obtenir la libération des quatre otages français sont bien entamées. «Cette vidéo est le signe d’une volonté de dialogue, ce n’est jamais par hasard qu’on lance ce type de message dans la sphère publique», dit-on à Paris. Mathieu Guidère, un spécialiste d’Aqmi, va plus loin : «Les négociateurs ont besoin d’une telle preuve dans la dernière ligne droite.»Autre signe d’espoir relevé par cet expert : le message d’Aqmi ne comporte aucune menace explicite concernant la vie des otages, ni a fortiori d’ultimatum. Une source proche du dossier tempère toutefois cet optimisme : «La route est encore longue avant leur libération. Il s’agit de quatre Français en pleine santé, on est dans le dur.»En septembre, sept personnes avaient été enlevées par un commando en pleine nuit à Arlit, où Areva exploite des mines d’uranium depuis les années 60 : six employés de la compagnie du nucléaire civil et d’un de ses sous-traitants, Satom, ainsi que l’épouse de l’un d’entre eux. Le 24 février, celle-ci, malade, a été relâchée, de même qu’un Togolais et un Malgache.
http://www.liberation.fr/monde/01012334146-video-des-otages-au-niger-selon-paris-une-volonte-de-dialogue