Le SER prône la sobriété et le mix énergétique. Toutes les filières doivent être développées : photovoltaïque, éolien, hydroélectricité, biomasse, etc. A l’aube de l’année 2010, la chaleur (bois-énergie, solaire, géothermie…) est le secteur qui recueille la majeure partie des énergies renouvelables avec 9,6 mtep (millions de tonnes équivalent-pétrole). L’électricité arrive en deuxième position (hydroélectricité, biomasse, éolien…) avec 5,6 mtep. Enfin, les biocarburants : 0,7 mtep.
Un manque de 7 mtep à l’horizon 2020
La consommation d’énergies renouvelables a progressé de 33 % en 5 ans mais d’après le SER, ce rythme de croissance resterait cependant insuffisant pour atteindre les objectifs du Grenelle de l’environnement. « Si nous continuons sur cette tendance, il manquerait 7 mtep en 2020 » sur les 36,25 mtep visés, pronostique son président, Jean-Louis Bal. Afin de rectifier le tir, le SER propose quelques pistes de réflexion pour l’avenir.
Le secteur de production de chaleur est actuellement soutenu par le Fonds chaleur, pour ce qui concerne les équipements collectifs, et par le crédit d’impôt et l’éco-prêt à taux zéro, pour les équipements des particuliers. Le SER préconise un doublement du Fonds chaleur.D’autre part, les incinérateurs d’ordures ménagères exigent une optimisation énergétique compte tenu de la teneur en biomasse des déchets incinérés. La chaleur produite par les 130 unités actuellement en fonctionnement en France pourrait, en effet, être largement valorisée.Quant à l’éolien, il a connu une année 2010 difficile, notamment à cause de la création des Schémas régionaux éoliens (loi Grenelle 2), de la superposition de procédures administratives et de la mesure qui fixe un seuil minimum de cinq éoliennes par parc. Le SER demande à ce que ces nouvelles règles soient simplifiées, voire annulées pour certaines d’entre elles.Un Livre Blanc des EnR à l’attention des politiquesCes quelques pistes font partie d’une liste de recommandations détaillées pour chacun des secteurs des énergies renouvelables. Elles sont répertoriées dans le Livre Blanc des EnR publié afin « d’aider les candidats aux élections de 2012 à prendre leurs décisions en connaissance de cause. »
Dans son bilan, le SER rappelle que la filière est génératrice d’emplois puisqu’entre 2006 et 2010, les recrutements dans les énergies renouvelables sont passés de 54 000 à 94 000. Une progression principalement due aux filières photovoltaïque et éolienne.Le SER est l’organisation industrielle française des énergies renouvelables. Créé en 1993, il a pour vocation de promouvoir les intérêts des industriels et des professionnels de ce secteur auprès des pouvoirs publics. Il réunit à ce jour 550 membres et près de 80 000 adhérents.
Un film du SER : Energies renouvelables, le chemin de la croissance (2010) :