Acheter une forêt : le placement vert du 21ème siècle

Publié le 28 avril 2011 par Laplaceverte
 Crédit photo : © Photofranck - Fotolia.com
Acheter des arbres… Un placement singulier qui attire les candidats à l’investissement sur le long terme, les individus en quête d’un lieu bucolique, ou encore ceux décidés à s’impliquer dans la sylviculture. Les démarches des nouveaux acquéreurs de forêts sont très variées. Ces bois privés concentrent aujourd’hui près des trois-quarts des forêts françaises.










Le forestier privé peut adopter diverses positions par rapport à son domaine : placement financier, lieu de loisirs, de chasse, ou de production de bois. Dans ce dernier cas, les débouchés sont le bois d’œuvre, le bois d’industrie (papeterie…) et, de plus en plus, le bois-énergie.
Pour ceux qui souhaitent uniquement diversifier leur patrimoine sans s’investir dans la gestion d’une forêt, il est également possible d’acheter des parts de groupements forestiers. Ou encore, acheter sa propre forêt et en confier la gestion à un expert forestier. Aujourd’hui, près d’un quart des propriétaires, détenant environ 60 % des surfaces de forêts, recherchent ainsi une aide extérieure afin de gérer leur patrimoine.Les arbres occupent un quart du territoire
Le saviez-vous ? Les forêts françaises couvrent plus d’un quart du territoire, soit 15,5 millions d’hectares. Première forêt feuillue d’Europe, elle ne cesse de s’étendre (+ 1,7 million d’hectares en 20 ans). Si le chêne y est toujours roi, ce sont les résineux qui ont le vent en poupe, avec des récoltes croissantes et des débouchés diversifiés.Les forêts publiques, relevant de la propriété de l’Etat ou des collectivités, sont mineures (25 % des forêts) par rapport aux forêts privées (75 %) détenues par 3,5 millions de propriétaires. Les régions Centre, Aquitaine et Ile-de-France sont celles qui en comptent le plus.Des prix à l’hectare disparates
Le prix moyen de l’hectare de forêt non bâtie tourne autour de 5 500 euros, avec de fortes disparités régionales qui peuvent varier du simple au double. Les forêts du Sud méditerranéen, vulnérables au risque d’incendie, sont ainsi très mal cotées.Généralement, une forêt s’estime suivant la valeur de son sol, ses essences de bois, la nature des animaux, son accessibilité et sa taille. Sans surprise, les lots de moins de 10 hectares sont ceux qui se vendent les plus chers. Dans tous les cas, il est fortement recommandé de faire appel à un expert forestier avant de finaliser une transaction.Un placement en or… vert !
Investir dans le bois est avant tout un placement à long terme qui bénéficie de nombreux avantages fiscaux. Les droits de succession, par exemple, ne sont calculés que sur un quart de la forêt : certaines essences d’arbres mettant plusieurs générations à pousser, les bénéfices de la vente se verraient ainsi annulés par la multiplication de ces frais fiscaux. Un tel investissement donne également droit à des réductions d’impôt sur le revenu et sur l’ISF, sous certaines conditions.Le prix de vente du bois a en outre de beaux jours devant lui : « L’essor croissant de la filière bois-énergie et tout particulièrement le marché du granulé bois, offrent des perspectives de développement durable pour notre secteur d’activité », soutient André Thevenot, Président de la Fédération Nationale des Safer (Société d'aménagement foncier et d'établissement rural).Néanmoins, le bois est un bien qui s’échange peu sur le marché. Seulement 1 % de la forêt privée se vend chaque année et plus de 90 % des transactions portent sur les terres de moins de 25 hectares. Il semblerait que les arbres gardent une certaines dimension affective qui expliquerait en partie ce phénomène : 70 % des propriétaires actuels ont hérité de leur forêt.Le portail des forestiers privés : www.foretpriveefrancaise.com
La société forestière : www.forestiere-cdc.fr