Après avoir tout débranché en quittant la France, il est temps de rétablir les connexions avec le monde. Et cela commence par un téléphone portable. Nous nous sommes donc rendus dans une boutique l’autre jour afin d’acheter une carte SIM.
Sachez que pour acheter quelque chose dans ces boutiques, c’est tout un processus !
Tout d’abord on fait la queue à l’accueil, afin d’être redirigé vers l’un des vingt cinq guichets ouverts. Pour prendre une carte prépayée, c’est le guichet 1 à 3. Pendant que nous faisons la queue devant ces trois guichets, les opérateurs des vingts autres, qui n’ont pas de clients, discutent entre eux, et passent le temps en se racontant des blagues au téléphone, afin d’avoir l’air occupés, au lieu de s’occuper des clients qui font la queue.
Notre opératrice prend le téléphone pour aller faire un test et revient quelques minutes plus tard en nous expliquant qu’il est bloqué par notre opérateur français, et qu’elle ne peut pas nous vendre de chip pour cette raison. Or le téléphone est débloqué, nous lui en fournissons la preuve en insérant une autre carte mexicaine en notre possession. Après s’être déchargée de toute responsabilité en cas de problème, l’opératrice accepte de préparer la carte et nous envoie à la caisse.
Une fois la carte payée, il faut revenir au premier guichet pour terminer la procédure avant de retourner à la caisse afin d’acheter du solde supplémentaire. Moyennant quelques SMS, il est possible de répartir le solde entre appel et données afin de pouvoir utiliser Internet.
Nous voulons profiter des Appels Gratuits sur 3 numéros favoris (dans la limite de 5 min/appel, bien sûr, cela n’a rien avoir avec nos « illimités français »). Il faut donc signer encore quelques papiers pour avoir cette option.
Au bout d’une heure, nous sortons enfin avec une puce mexicaine prépayée. Mais pourquoi avoir choisi cet opérateur ? Parce que « Todo México es territorio Telcel ». L’opérateur, détenu par le milliardaire Carlos Slim, est en situation de quasi-monopole ce qui en fait le réseau le plus développé, moyennant des prix plus élevés qu’en France.