Le fabricant a promis de réparer les erreurs dans le stockage de la géolocalisation.
Halte à la polémique : Apple ne cherche pas, via l’iPhone et l’iPad, à stocker des données de localisation de ses clients. C’est ce qu’a affirmé le fabricant américain qui a voulu faire amende honorable mercredi, une semaine après avoir été accusé par deux chercheurs d’enregistrer « régulièrement l’emplacement » des appareils, sur un dossier caché, et non protégé dans le système d’exploitation iOS 4.
Apple a néanmoins reconnu l’existence de différents problèmes imprévus sur ces appareils et s’est engagé à les corriger. « Dans les prochaines semaines, Apple va lancer une actualisation gratuite du système d’exploitation iOS », a indiqué le fabricant. Le but sera notamment de réduire la capacité de stockage des données de géolocalisation et de permettre de désactiver la collecte de ces données.
Des bugs « bientôt réparés »
L’inventeur de l’iPhone a pris plusieurs autres engagements. D’abord, cette base de données sera cryptée, une façon d’éviter qu’elle ne soit interceptée par des pirates. Les données seront par ailleurs stockées pendant sept jours au lieu d’un an a promis Apple, arguant que le stockage sur un an était « bug ».
Autre « bug » qui doit « être réparé bientôt » : le fait que l’appareil continue à actualiser la base de données quand l’utilisateur éteint la fonction de géolocalisation. Enfin, Apple a précisé que les données de géolocalisation ne seront communiquées à des annonceurs ou autres tiers que si « l’utilisateur l’approuve explicitement ».
Steve Jobs sort de son silence
L’affaire est sensible, au point que Steve Jobs est sorti de son congé maladie pour donner une interview au site d’informations spécialisées AllThingsDigital. « Nous n’avons traqué personne », a-t-il insisté, précisant par ailleurs que « les dossiers trouvés sur ces téléphones (…) sont essentiellement des dossiers bâtis à partir de données collectives recueillies anonymement via les dizaines de millions d’iPhones en circulation ».
Reste qu’Apple devra convaincre le Sénat américain qu’il n’a pas volontairement mis en place ce système de stockage. Les représentants de l’entreprise sont convoqués devant la chambre haute américaine le 10 mai. Et après les excuses et la bonne volonté, les faits devront suivre.