Salut à tous
J’ai toujours aimé cette chanson de Miossec qui correspond à mon sens à la nostalgie d’une absence réelle d’une gauche crédible.
“C’est drôle de voir ce que nos pensées sont devenues
On était tellement de gauche
Aujourd’hui on ne sait plus
On compte les plaies, les bosses
Tout ce qu’en marche on a perdu
On se dit que de toute façon l’histoire est moche
Ce qui n’était pas gagné d’avance est désormais perdu
Alors on laisse les mains dans nos poches
Même plus envie d’avoir le poing tendu
(…)
A essayer de vivre comme si de rien n’était
On se fait un beau jour rattraper par la marée
A essayer de vivre comme si de rien n’était
On se fait un beau jour rattraper par la marée”
Clairement, pour tout le peuple de gauche, l’idéal est aujourd’hui difficile à imaginer. Quelle société voulons-nous construire? Que devons-nous accepter ? Refuser ? Nous allons de désillusions en désillusions dans un monde que nous ne sommes plus capables de penser.
Or, comme l’écrit très bien Serge Kaganski sur son blog : ” Pour éviter ou limiter ces désillusions, la gauche doit tout reprendre, tout repenser, comme à l’origine du mouvement ouvrier, si elle veut être capable d’apporter des éléments de réponse crédibles aux défis posés par la mondialisation économico-financiéro-technologique en cours. Pour le moment, ni Hollande, ni Buffet, ni Besancenot, ni Bové, ni Mamère n’ont montré l’ombre d’une esquisse d’un début de réflexion convaincant par rapport à cette situation, c’est le moins qu’on puisse dire. Chacun semble défendre ses positions, sa boutique, et s’appuyer sur leurs réthoriques habituelles mais usées. On attend le parti politique, les femmes et les hommes, les leaders qui s’attèleront à un projet de gauche adapté aux réalités du XXIème siècle et pas à celles périmées du XIXème ou du XXème. Je n’ai pas ces réponses, je ressens juste que la gauche, ma famille politique, est de plus en plus larguée et ça ne me plait pas.”
Je ressens exactement là même chose.
A très vite.