Bonjour à tous
Il ne s’agit pas ici d’enlèvement ou de torture, mais de pression psychologique et de la mise à mal d’un sacro-saint principe de notre profession : la protection des sources.
Guillaume Dasquié, journaliste au Monde avait révélé en avril dernier que les services secrets français connaissaient les menaces qui pesaient sur les Etats-Unis avant le 11 septembre. Il a été mis en examen jeudi 6 décembre. Pire, il a été contraint de révéler le nom de ses sources au sein des services secrets.
Son témoignage dans le Monde d’hier soir est édifiant, émouvant et aussi inquiétant sur la façon dont la justice bat en brèche ce principe de la protection des sources. A force d’y porter atteinte, de moins en moins de gens se risqueront à briser l’omerta et de moins en moins d’infos sortiront.
Un extrait du témoignage de Guillaume Dasquié.
“Le magistrat me confirme le marché : détention provisoire ou un aveu.
Une pensée fatale me traverse : j’imagine mes bambins, 5 ans et 7 mois, au parloir de la prison. J’accepte, je m’exécute, je signe ; vingt minutes plus tard, allongé dans ma cellule, je pose la couverture sur mes yeux, pour me cacher de la caméra de surveillance. J’ai donné un nom, je n’oublierai rien, je raconterai tout.”
A demain