LE27 AVRIL 2011 10H14|PAR
Il est en effet un mystère Giesbert….
Lancé dans une vaste opération de toilettage, France Télévisions a décidé de passer à la trappe un certain nombre de rendez-vous, au rang desquels « Semaine critique », cette émission littéraire qu’anime chaque semaine, sur France 2, le directeur de la rédaction duPoint, Franz Olivier Giesbert.
Motif officiel? L’audimat. L’audience du magazine, qui rassemble en moyenne 550 000 téléspectateurs, soit un peu plus de 6% de part d’audience, serait en effet trop insuffisante. Cet argument, qu’il convient de balayer d’entrée de jeu, ne tient naturellement pas. Chacun sait en effet que ce type de programmes n’est pas mis à l’antenne, à des heures tardives, pour réaliser des performances d’audience, mais pour répondre aux impératifs de France Télévisions, en matière de programmes culturels : les fameuses missions de service public.
Mausolées du genre, Apostrophes, puis Bouillon de culture, deux rendez-vous qu’il est de bon ton de sacraliser, aujourd’hui, tout comme son présentateur iconique, Bernard Pivot, que l’on promène depuis quelques jours sur les plateaux, à coups de superlatifs insupportables, comme le champion d’un concours d’élevage, réalisaient, en leurs temps, des audiences plus que moyennes. Des résultats que personne n’oserait rappeler, par peur d’égratigner le mythe…
Donc exit l’argument de l’audimat.
L’autre raison, que l’on pourrait voir invoquer, tient à la facture de ce programme : «Semaine critique» est-elle une bonne émission? Réponse, oui. Après un démarrage poussif, ce magazine a fini par trouver un ton, un rythme et un style. Corrosive, intelligente et souvent drôle, grâce à cette désopilante chronique tenue par Nicolas Bedos, cette émission s‘est tranquillement insinuée dans le paysage. Au point que le monde de l’édition en a fait l’un de ses passages obligés.
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