« La rencontre de Rome, le 26 avril, entre Nicolas Sarkozy et Silvio Berlusconi a représenté un sommet de triste pitrerie. Ils ont tenté de dissimuler leurs divergences en s'entendant sur le dos de l'intégration européenne. Au lieu de traiter sérieusement de la question des flux migratoires, ils se sont attaqués à ce qui est, depuis plus de vingt ans, l'un des acquis essentiels de l'Union européenne. En demandant le rétablissement des contrôles aux frontières, ils remettent en cause le fondement même des accords de Schengen qui ont créé un vaste espace de liberté sur le continent européen et dont nous disions, au moment de leur ratification, qu'ils ne devaient pas faire de l'Europe une forteresse. Nicolas Sarkozy et Silvio Berlusconi se soucient comme d'une guigne de la construction européenne. Ils ne cherchent qu'à s'attirer les faveurs populistes, en n'hésitant pas à stigmatiser, une fois de plus, les immigrés. »
François LONCLEDéputé de l'Eure, Vice-Président du Groupe socialistechargé des affaires internationales