Petite traduction pour le lecteur parisien : une féria, si à la base avait pour but de proposer une succession de corridas, est devenue (en France) une réunion d’alcooliques plus ou moins anonymes, habillés de rouge et blanc, braillant des chansons paillardes passé 17h – et présentant la particularité de ne pas décuver pendant 3 jours ( potentiellement de ne pas se doucher aussi).
Je sais, la Province c’est décidément une bande de sauvages (je ne publie pas de photos mais vous pouvez en voir ici ).
Ami lecteur, tu te dis que je vais te raconter une de mes cuites mémorables survenues lors d’une de ces folles soirées (on se marre quand même)… Et bien non, parce que justement ma mémoire est quelque peu défaillante sur le sujet, parce que je souhaite aborder la Féria au sens propre, à savoir la Corrida.
Tout le monde sait que j’aime les animaux, parfois même au point de devenir Kikoolol au contact d’une bête à poils (merci de ne pas relever) ; vous vous doutez, par conséquent, de mon point de vue sans concessions.
Si l’on ignore mon dégoût profond face à la cruauté gratuite envers les animaux, demeure cependant une véritable question : Quel est l’intérêt de ce genre de connerie ?
Oui, je vous pose la question à vous lecteurs et j’écoute vos arguments.
Quelle fierté peut-on tirer d’une victoire sur un taureau (parce que c’est stupide un bovin) ? Quel degré de bêtise doit atteindre la tradition pour que l’on se questionne sur son bien fondé ?
Vous me direz qu’il y a plus grave, qu’on s’en fou royalement et que de quoi je me mêle… Pourtant ce soir j’ai décidé de m’insurger contre cette abérration – sachant que l’importance que l’on accorde aux choses n’a de valeur que celle du jugement (soit aucune, si l’on relativise).
On s’offusque de voir des jeunes lapider un chien sur youtube et l’on ovationne un travelo ridicule coupant les oreilles d’une pauvre bête… Ah oui … Mais là c’est pas pareil, parce que c’est beau, parce qu’on est des milliers de cons à penser ça (et tout le monde sait que le fait de se savoir nombreux rationnalise les pensées les plus insensées)…
A défaut de pouvoir me lancer dans une découpe d’oreilles de ces gentils matadors, je propose à tous les participants aux différentes fêtes de cet été (Bayonne, Dax, Vic…) de rendre utile leur alcoolisme passager (3 jrs vous appelez ça passager ?!) : quitte à vous saouler à en vomir vos tripes dans les pauvres WC de la ville en question (déjà mis à mal par l’évènement), pourquoi ne pas laisser votre contribution à l’entrée des arènes? Vous aurez au moins l’impression de vous être engagés dans autre chose qu’une beuverie. Non, n’y voyez aucune incitation bien sur :p