Montée de la spéculation sur les diplômes en temps de mondialisation

Publié le 27 avril 2011 par Veille-Education

Les universités mentent autant sur les salaires des futurs diplômés que les vendeurs de crédit immobiliers ont pu mentir sur l’augmentation infinie et garantie du prix de la pierre. Nous sommes dans une pyramide de Ponzi géante, avec pour gogos les jeunes qui veulent faire quelque chose de leur vie.

L’Economist parle d’une bulle éducative. Le mécanisme est simple : les gens cherchent à se protéger des incertitudes, et les comportements identiques par millions font qu’une bulle se crée.

Maintenant que l’immobilier est à la fois inabordable (les prix n’ont toujours pas baissé autant qu’il faudrait et l’accès au crédit a été fortement réduit) et clairement une voie sans issue s’il s’agit de sécuriser son avenir, que les CDI sont une espèce en voie de disparition et que la précarité s’installe partout, la nouvelle mode est « l’économie de la connaissance ». On investit dans l’éducation, en pensant que cela va apporter de la richesse et de la stabilité. Forcément.

Malheureusement, ce n’est pas aussi simple.

L’université, l’usine à clones obéissants et conformistes
Tout d’abord, l’université (et ses avatars) n’est pas nécessairement l’endroit où l’on forme les créateurs de richesse : Steve Jobs, Mark Zuckerberg ou Bill Gates, pour ne citer que les « college dropouts » (ceux qui ont abandonnés leurs études) américains les plus riches, n’ont jamais obtenu leur diplôme et n’ont pas trouvé leur voie grâce à l’université. Au contraire.

Ensuite, nous sommes en compétition dans beaucoup de domaines avec les diplômés du tiers-monde, Chine et Inde en tête, où les salaires sont bien moindres qu’ici. Beaucoup de branches sont encore protégées par la langue et des exigences de nationalité, mais d’autres sont sévèrement touchées, en particulier dans les sciences dures et dans les domaines technologiques, là où le plus de richesse est créée.

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