Comme certains le savent, je suis friand des films d’apocalypse, zombies et autres vampires. Je parle évidemment des vrais et pas des ersatz à 2 balles du genre de Twilight ou daubes du même acabit.
Un truc m’échappe à chaque fois dans les scenarii des films du genre : les survivants font toujours les mêmes erreurs et mêmes choix au même instant critique. Je sais bien qu’il faut tenir le spectateur dans son état convulsif avancé sur 90 minutes mais ça traduit malgré tout une certaine pauvreté créative. Que les héros se séparent ou retournent sur leurs pas pour chercher un machin oublié dont tout le monde se fout passe une fois mais que ces mêmes choix se retrouvent à chaque fois, à la longue, ça use et ça prête à sourire.
Bref, et comme je n’ai pas la prétention de renouveler le genre, voici donc les 8 conneries habituelles à ne pas faire mais qu’on retrouve systématiquement dans tout bon film d’apocalypse qui se respecte.
1 -- S’en remettre à la religion
Je ne veux absolument pas polémiquer sur le sujet mais franchement, si dans un film de zombies, le scenar prévoit un sauvetage ou une rédemption générale par miracle, nous changeons de genre et basculons dans le documentaire de mauvais goût sur Planète No Limit. NON, à aucun moment, un quelconque Dieu ne peut venir en aide aux survivants, c’est anti-commercial et surtout génère d’autres questions du genre « s’il peut les sauver, pourquoi a-t-il laissé faire tout ce merdier » … questions auxquelles personne ne souhaite s’aventurer à répondre.
Donc, souvenez-vous que dans les films du genre, tout le monde est logé à la même enseigne.
www.youtube.com/watch?v=7FSZF4SOD84
2 -- Jouer au héros
Je me marre. Vous avez remarqué à quel point, il y en a toujours un pour faire le malin et se sentir l’âme d’un guerrier marvelien apte à terrasser n’importe quelle créature. Dans 100% des cas, le gars décède de façon plutôt violente et assez peu conventionnelle.
NON, la meilleure des tactiques est de rester humble et surtout … de fuir vite, vite, vite
www.youtube.com/watch?v=Rd9PWvrkbO0
(Oui, je sais, je mets en avant le pire du pire là mais bon, pour une fois qu’un scénariste montre réellement ce que 90% d’entre nous feraient dans ce cas, j’en profite)
3 -- Se laisser distraire
Y a-t-il encore des spectateurs qui croient qu’un moment de repos ou d’amour va leur être accordé dans ce genre de films ? Des novices peut être mais tout amateur sait que si une scène du genre arrive, c’est pour mieux nous endormir avant l’impact.
Cette remarque fonctionne de la même façon avec les scènes de sexe. JAMAIS il n’y en a dans un film de zombies pour la simple raison que les survivants ont généralement d’autres trucs un poil (terme choisi) plus importants à faire comme … SAUVER LEUR VIE.
www.youtube.com/watch?v=K8fnNupk0d0
4 -- Visiter les lieux
Ne jamais visiter les lieux ou se laisser guider par un bruit entendu. On s’en fout, le seul truc c’est de courir le plus loin possible. Malheureusement, il y a toujours un ou plusieurs survivants qui éprouvent l’irrésistible besoin d’inspecter les lieux et surtout les labos. J’avoue que voir cette ficelle totalement élimée continuer de fonctionner m’échappe un peu mais j’imagine qu’elle fait partie de ce qu’on appelle les codes du genre.
Je peux vous assurer que moi, dans ce cas, je n’envisage pas vraiment de faire un état des lieux, je me casse.
www.youtube.com/watch?v=LQG2buCXigM
5 -- Ne pas être équipé
Rien de pire que de songer à attaquer ou même se défendre contre un zombie si on a pas l’équipement adéquat. Je suis d’accord pour concevoir qu’on a pas forcément une tronçonneuse en permanence dans sa poche mais quand même.
www.youtube.com/watch?v=SnTR-cG5W1I
Une petite variante à ça. La règle ne s’applique pas si on le fait volontairement. Dans ce cas, rarissime, la volonté cruelle de faire du sport ou juste un peu de musique l’emporte. Je peux comprendre ça.
www.youtube.com/watch?v=c2ScYkC_EGQ
6 -- Eprouver de la compassion
Pas de quartier, telle doit être la devise. Premièrement, nous ne sommes pas dans un film de sentiments ou de joutes verbales à fleurets mouchetés et deuxièmement, ça ennuie tout le monde. NON, ici, nous sommes en guerre pour une survie donc ni compassion ni larmoiement, juste de l’instinct. Un truc léger quoi.
www.youtube.com/watch?v=pG8bh84j3-M
7 -- Faire confiance aux autres
Il serait quand même assez surprenant que dans un film d’apocalypse, les survivants commencent à se faire confiance alors que, naturellement, ils ont tendance à ne jamais éprouver ce besoin. A fortiori, quand la nourriture se fait rare et que les distractions n’existent plus, c’est vraiment le dernier instant durant lequel croire l’autre est une idée généreuse.
D’une façon générale et en temps normal, personne ne croit personne alors gardons cette formidable égocentricité vivante dans le cas présent.
www.youtube.com/watch?v=DDMrWCoqcBQ
8 -- Errer n’importe où
Se balader ou régler ses comptes dans une cimetière durant un film de zombies, c’est un peu comme partir en vacances à Fukushima, il ne faut pas le faire. C’est toujours une question de timing. On peut y aller avant la catastrophe, peut-être plus tard, bien que j’en doute dans le deuxième cas, mais JAMAIS pendant.
Assez souvent, les scénaristes nous concoctent quelques scènes dans des endroits choisis, bien lugubres et dans lesquels, naturellement, personne n’aurait mis les pieds. Encore un code du genre. En même temps, si tu transposes la scène ci-dessous un samedi à 16h sur le parking de ton Carrefour préféré, ça n’a pas exactement la même portée.
www.youtube.com/watch?v=IA-AXSS3iug
Il y a biens d’autres choses à ne jamais faire dans pareil cas comme ramasser les billets en croyant pouvoir acheter une certaine tranquillité ou croire qu’il existe un endroit plus sur … etc
Ce qui est frappant c’est que ces codes du genre s’appliquent à chaque film, qu’il soit récent ou ancien. Georges Romero, grand architecte du film de zombies, en a inventé le plus grand nombre; le reste, n’est que bon sens marketing puisque, souvenons nous que le but de ces films, comme des autres, est de faire un maximum d’entrées. Pour cela, rien ne vaut l’utilisation des bonnes grosses recettes qui ont fait leurs preuves.