« L’accès à l’eau devient de plus en plus difficile depuis que la conduite principale qui dessert la ville a été coupée », a déclaré Simon Brooks, chef de la mission du CICR à Benghazi. « La population doit maintenant s’approvisionner en eau dans les puits locaux et les installations de dessalement qui servaient récemment encore à la production d’eau à des fins industrielles. »
« Le manque de combustible affecte l’approvisionnement énergétique pour l’infrastructure de base et l’usage domestique », dit M. Brooks. La situation sanitaire s’est aggravée et il est fait état d’une augmentation du nombre de tués et de blessés. Le principal hôpital de Misrata a du mal à faire face à l’afflux de patients et souffre d’une pénurie de médicaments principalement destinés à soigner les maladies chroniques.
Le CICR, qui a accès à Misrata depuis Benghazi et Tripoli, intensifie ses opérations afin de venir en aide aux personnes les plus touchées par les combats. Au cours des deux derniers jours, une équipe du CICR a distribué 3 m3 de secours médicaux à l’hôpital Al Hikma. De plus, 150 assortiments d’articles d’hygiène, 20 m3 de vivres et 8 000 litres d’eau ont été remis au Croissant-Rouge libyen et distribué en coopération avec ses volontaires.
Les délégués du CICR ont également visité un certain nombre de personnes détenues en relation avec les récents combats et collecté des messages « sain et sauf » de civils pour les transmettre à leurs familles en Libye et à l’étranger.
Ce matin, pour la deuxième fois, un bateau affrété par le CICR est arrivé à Tobrouk, avec à son bord près de 600 civils évacués hier de Misrata. Les personnes évacuées sont, pour la plupart, originaires du Niger, d’Égypte et de Libye. Le CICR est prêt à mener d’autres opérations d’évacuation si nécessaire.
éé
éé