Présidente de Cap 21, l’euro-députée Corinne Lepage, qui a rompu avec le Modem, envisage d’être candidate en 2012. Avec les écolos, ou en dehors d’eux.
Corinne Lepage part mercredi à Kiev. Pour participer au colloque du réseau Ecologie et Santé, organisé dans le cadre du 25e anniversaire de la catastrophe de Tchernobyl SIPACorinne Lepage part mercredi à Kiev. Pour participer au colloque du réseau Ecologie et Santé, organisé dans le cadre du 25e anniversaire de la catastrophe de Tchernobyl. Après la sortie programmée du nucléaire, la présidente de Cap 21 est en train de mener un autre combat : celui de la présidentielle. « Je n’exclus rien pour 2012 », confirme-t-elle. Pas même de s’engager dans la primaire d’Europe Ecologie-Les Verts. Mais à une condition : qu’elle soit ouverte « à toute la famille écologiste » (dont fait partie Cap 21). Pas exclu non plus : un rapprochement avec Jean-Louis Borloo, avec qui elle a déjeuné samedi. « Je discute avec beaucoup de monde », confirme-t-elle. En revanche, les liens avec le Modem, dont elle a été la vice-présidente de 2008 à 2010, c’est fini. « J’exclus de soutenir Sarkozy au deuxième tour. Après, comment et avec qui ? Je suis pour l’efficacité », résume-t-elle.
« Dire la vérité »
L’idée d’une candidature en 2012 trotte dans la tête de l’eurodéputée depuis six mois. « Il y a une triple urgence : rétablir les valeurs républicaines, rentrer dans un nouveau modèle de développement, dire la vérité aux Français. » Ce constat l’a entraîné à monter un groupe de travail : magistrats, philosophes, scientifiques. Mais le « déclic » a eu lieu la semaine dernière avec l’entrée de Nicolas Hulot dans l’arène. « Je n’étais déjà pas très séduite avant. Et sa déclaration ne m’a pas du tout convaincue, tonne-t-elle. Il n’est pas clair. Pas une fois le mot nucléaire n’a été prononcé ! » La candidature d’Eva Joly, qu’elle croise dans les couloirs du Parlement européen, suscite moins de critiques : « On partage beaucoup de convictions. On s’entend bien. »
Si Corinne Lepage s’engage dans la bataille des primaires, la bagarre sera cependant difficile pour l’ancienne ministre chiraquienne qu’elle a été. Mais elle a déjà peaufiné sa ligne de défense : « Je suis une femme de centre gauche. Et j’ai une légitimité de terrain et de combat pour l’écologie depuis vingt-cinq ans. On ne peut pas me l’enlever. » Quant à son score de 2002 (1,88 %), elle sait ce qu’elle en dira : « C’est mieux que Dominique Voynet en 2007. »
Hulot, non. Joly, si ! | France Soir.