Etat chronique de poésie 1190

Publié le 27 avril 2011 par Xavierlaine081

 

1190

Les bombes lâchées

Entre deux rictus présidentiels

Le cercle infernal de la violence répondant à elle-même

Poursuit sa route aveugle et sourde

.

Que guerre puisse être menée à deux encablures d’ici

Que des populations affolées fuient devant la mort

Ceux-là seront rejetés à la mer sans autre souci

On veut bien vous abreuver d’armes

Mais non en assumer les conséquences

*

L’autre

Piètre pantin sur son piédestal élyséen

Vient sans un mot pour les morts du passé

Nous affirmer la propreté de ses frappes

Petites frappes en vérité

Mais si grandes par leur résonnance

.

Ce qui s’ouvre serait un terme imposé

A la joie des libertés retrouvées

.

Hier on saluait les dictateurs

On les recevait sans vergogne

Désormais on les combat sans état d’âme

.

Ce qui sous-tend les actes

Est bien différent de l’attente d’un peuple

Si prompt

Perdu dans sa misère endémique

A chuter entreles bras noueux d’idéaux sectaires

.

Mais que veulent-ils donc

Ces champions de nos démocraties de pacotille

Sinon justifier le crime par le crime

Sans rémission pour l’humanité souffrante

*

Tout acte de violence mérite la réprobation

Même travesti des oripeaux d’une liberté surveillée

.

Tout discours venant d’une telle engeance

Ne peut qu’être soupçonné d’autres illusions

Bien moins louables que le verbe affiché

*

Il serait temps de nous réveiller

De laver notre linge sale

En secouant le joug de nos propres compromissions

.

Qui sait si ce ne serait pas

Le meilleur soutien

Aux hommes de bonne volonté

.

Manosque, 20 mars 2011

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