« Des pensées frappaient son esprit sans jamais s’accrocher. Une houle déchaînée glissant sur les rochers. Solange, Florence… les seules femmes de sa vie. des bribes de vacances heureuses surgissaient, aussitôt balayées par des images de fureur et de sang; La tempête battait sous son crâne. Il savait qu’elle ne s’arrêterait que le jour de sa mort. Le plus tôt possible… » L’été tous les chats s’ennuient, Philippe Georget, éditions Jigal
Les grincheux diront que la SNCF devrait s’occuper de faire arriver les trains à l’heure avant de s’occuper de littérature… mais il arriverait bien aux mêmes grincheux de dire que la SNCF devrait s’occuper de son image et être plus proche de son public, de ses usagers… C’est bien ce qu’a fait ce soir la SNCF en rendant populaire son prix du polar (11ème édition).
Blogueurs et twitterriens étaient invités.. mais pas que… et loin de là même et ça fait du bien! Être invitée à une soirée et n’y retrouver quasi aucune tête connue du Web, c’est pas si mal. La SNCF avait privilégié les voyageurs votants sur le concours, les gagnants d’autres opérations.. bref des usagers et passionnés du polar!!
Petite entorse dans ma ligne éditoriale.. encore que.. il s’agit de l’opération de la semaine
Il est toujours bon, surtout quand on a la tête dans le guidon, d’aller voir comment font les autres pour mettre en place un évènement et en valeur les membres d’une communauté. Ce soir j’étais bien ravie que le train ait un peu de retard car, en en ayant encore plus, j’ai pu prendre l’Orient Express en marche
Toujours tentée par l’aventure de rencontrer les Humanoïdes Associés au compte d’une « marque », je réponds présente à la sympathique invitation qui m’est faite sur Twitter. Rendez-vous Gare de l’Est, voie 28, petite scène et mise en scène, accessoires et miroir, vous aviez tout ce qu’il faut pour jouer les Hercule Poirot ou Colombo. Revêtue de mon imper noir et de lunettes de soleil, je me suis prêtée au jeu de la blonde platine serial killeuse-hacheuse d’une Linda (une des petites têtes pensantes et ouvrières derrière le compte @SNCF_PrixPolar) transformée pour l’occasion.
Parlons littérature un peu aussi Six auteurs étaient encore en course. Aucun assassinat n’est à déplorer, le vote du public les a départagés
Le prix du polar européen a été remporté par Donato Carrisi avec le Chuchoteur paru aux éditions Calmann-Lévy.
Le prix du polar français a été attribué à un premier roman, L’été tous les chats s’ennuient de Philippe Georget, paru aux éditions Jigal.
En Italie, Donato Carrisi avait livré ses remerciements par le truchement d’une vidéo, tandis que Philippe Georget, journaliste de son état, était bien présent accompagné de son épouse, elle aussi journaliste pour Radio France (le monde est petit). D’une savoureuse gentillesse, ils se sont prêtés au jeu des questions réponses. Si Monsieur a les yeux qui pétillent lorsqu’il évoque le prix fraîchement acquis, il se tourne vers Madame à la question de savoir si un premier roman est douloureux à mettre au monde qui reconnaitra avec beaucoup d’émotions qu’il y a dans cette aventure quelque chose de difficile. Loin d’être un roman autobiographique, L’été tous les chats s’ennuient évoque par petites touches des moments du couple disséminés parmi les protagonistes et les différentes situations… Ne vous lancez pas dans le jeu des sept ressemblances, ce ne serait que peine et temps perdus, lancez-vous plutôt dans la lecture de ce roman que j’ai moi-même débuté dans l’Orient Express.
Une soirée réussie, un auteur ému tout autant qu’émouvant, un discours de PDG, Guillaume Pépy, court et sympathique pour les auteurs et les partenaires. A toutes et tous merci pour ce bien agréablement moment