Depuis l’article paru ce week-end dans le « Journal du dimanche », Sébastien Chabal est une nouvelle fois au cœur des débats. Seulement là, il s’en serait bien passé puisque son fait d’armes n’est ni une charge dévastatrice ni une nouvelle pilosité exubérante. Le troisième ligne du Racing s’en prend tout simplement aux arbitres du Top 14 qu’il qualifie de « nuls ». Poursuivant : « Ils me rendent fous. » Bravo la barbiche ! D’autant que ces phrases, il les a murement réfléchies puisqu’elles figurent non seulement dans l’interview accordée à l’hebdomadaire mais aussi dans sa biographie, « Ma petite étoile ».
Non content d’être aussi éclairé à la lueur de cette étoilounette, Sébastien Chabal s’offre une charge monumentale sur Castres, forcément privilégié puisque c’est le club du président de la Ligue Pierre-Yves Revol, comme l’a été le Biarritz de Blanco à l’époque où ce dernier était le patron du rugby pro. Sur les ondes de RMC, l’ancien arrière du XV de France l’a sévèrement renvoyé dans son camp : « Sébastien Chabal ferait mieux de se consacrer à sa vie rugbystique qui ces derniers temps n’a pas été d’un grand niveau (…) M. Chabal représente le XV de France, même s’il le représente mal puisqu’on perd le tournoi des 6 Nations et on prend quelques roustes. Une carrière ne peut pas se faire à travers de la publicité. Aujourd’hui Monsieur Chabal n’a pas écrit une seule ligne du rugby français. » Merci monsieur Blanco. Avec ces phrases, le joueur ciel et blanc (et bas) cède au populisme le plus grossier, mais tellement dans l’air du temps. Plaignons-nous des arbitres, laissons des zozos envahir les tribunes, haïssons l’adversaire, l’ennemi, l’autre et on verra bien où tout cela nous mène. Une fois emplafonné dans le mur. La Fédération a pour sa part fait savoir qu’elle allait engager une procédure disciplinaire envers le joueur. Quelle sanction mérite-t-il ? Je vous laisse y répondre dans le sondage qui suit. Peut-être ces propos sont là pour faire le buzz autour de cette autobiographie parue pour ses 33 ans , mais n’aurait-il pas du attendre la publication de sa première anthologie, à 37 ans. Ou son entrée à la Pléiade pour ses 40 balais…