Voilà la table est mise pour entrer dans cette univers créé par l’auteure qui dépeint une réalité insolite pourvue de faits étranges qui nous laissent aux aguets. Chaque scène ou chaque personnage laisse sa trace et ajoute au sentiment qui nous mets de plus en plus mal à l’aise parfois. Il faut dire que les attraits de cet enfant est peu orthodoxe et dès les premiers instants, nous laisse sur un mauvais sentiment. Une crainte, un envoutement se prépare et on sent son ascension qui se déploie sournoisement.
Ajouté à cela, des Amalgames, genre de bêtes mi-humaines ressemblant à des bœufs musqués, qui de par leur intelligence, tenteront de garder leur place et leur rang dans ce nouveau Groenland. Aussi, tout au long du récit, une atmosphère est omniprésente.De l’érotisme, penchant sur la dépravation. Un mode de vie qui semble être la norme et libérateur dans ce nouveau monde.Très réussi.
Et enfin, une conclusion étonnante. Hors de mots. Cinglante même, mais tellement … intelligente.
Je dois dire que je ne lis pas souvent de ce genre de roman. Mais celui-ci m’a saisi. Surpris. Après la lecture, il m’est resté à l’esprit et encore longtemps après. C’est comme si j’avais découvert un nouveau genre. J’ai lu … différent et j’aime ça. L’imagination de l’auteure est débordante et sans frontière.
En espérant ne pas attendre trop longtemps avant de lire à nouveau du Ariane Gélinas. Une auteure et un style à découvrir.
L’enfant sans visage, Ariane Gélinas, Éditions XYZ, 2011, 151p.