Slavoj Zizek persiste et continue son oeuvre de déconstruction. Cette fois encore, avec son livre Croyance, il vise juste sur certaines données. Ainsi, de la base clairement « chrétienne » (comme « civilisation », « culture » et « société ») de la possibilité unique de l'athéisme moderne (je suis à l'oeuvre ailleurs sur ce thème : Cf. Ne pas croire est une croyance commune [autre]).
Toutefois, et ceci me confirme encore le caractère mensongier du livresque, la quatrième de couverture présente « l'auteur » comme un fin connaisseur du christianisme alors que l'index ne révèle qu'une vaste culture moderne (livresque, précisément)... Pas trace des Cappadociens, du Damascène ou de Chrysostome... Tout juste une ou deux entrées pour Augustin (évidemment) et guère plus pour saint Paul (même Taubes à ce sujet est ignoré, une confiance absolue sans doute dans le « grand métaphysicien » Badiou ?).
Ce livre confirme donc grandement les visions et intuitions du Père Romanidès, l'Occident (et il est quasiment le monde entier aujourd'hui) est toujours infiniment malade de la religion... La voie christique de guérison est entièrement confondue avec le christianisme des christianistes, et c'est à celui-ci uniquement que se réfère Zizek (c'est le seul qui puisse être « capté » et compris par les procédés philosophico-psychanalytique). C'est à celui-ci qu'il fait appel afin de parvenir à un athéisme réel débarrassé des croyances superstitieuses... (processus quasi alchimique !).
Comme toutes ces tentatives précédentes, certains frisent parfois la vérité recouverte par tant et tant d'inversions intensifiantes (ainsi du protestantisme de Luther qui finira par devenir le remède qui empoisonne)... mais les programmes des hommes ne mènent jamais qu'au même but : ajouter du rien gras au rien obèse de CE monde !!